CINEMA CUBAIN
Les débuts du Cinéma à Cubain
Comme au Mexique et dans toute l’Amérique Latine, après son invention le cinéma n’a pas tardé à faire son apparition également à Cuba. Le 24 janvier 1897, le français Gabriel Veyr organise les premières projections publiques à Cuba. La même année, il tourne les premières prises de vues avec « Simulacro de incendio. ».
Simulacro de incendio.
Avec la bénédiction du gouvernement espagnol, toutefois sous la condition que le programme contienne aussi des courts métrages de propagande sur la mère patrie espagnole ! Un an plus tard, quand en 1898 l’Espagne perd ses dernières colonies (Cuba, Porto Rico et les Philippines), l’américain Thomas Edison envoie son représentant à Cuba afin d’y écouler ses produits. En 1910, il existe déjà 200 salles sur l’île. Les premiers exploitants sont Santos et Artigas, et sont aussi les premiers producteurs nationaux en lançant neuf films dès 1913 dont « Manuel García o el rey de los campos de Cuba »réalisé par Enrique Díaz Quesada
. La fin de la Première Guerre mondiale marque le déclin du cinéma national et l’entrée en puissance des films américains. Avec le parlant, le marché de la production locale doit affronter la concurrence du cinéma mexicain. Le premier long métrage sonore cubain ne voit le jour qu’en 1937, « La serpiente roja » d’ Ernesto Caparrós.
La période post- seconde guerre mondiale
On a parfois dit qu’en ce qui concerne le cinéma le Cuba d’avant 1959 était un pays vierge. Or, avant même la révolution, Cuba était en toute l’Amérique Latine le pays connaissant, proportionnellement, le plus vaste public de cinéma : sur les 7 millions d’habitants d’alors, plus d’un million et demi de visiteurs par semaine ! Mais ce public est principalement alimenté par les produits les plus médiocres de Hollywood. En 60 ans, environ 150 films ont été tournés à Cuba (ce qui n’est pas beaucoup, après la révolution Cuba produira la même quantité de films en moins de 20 ans) et leur niveau est au mieux pittoresque et folklorique. Mais souvent c’est pire. Ainsi, en 1953, à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance du héros national de l’indépendance de Cuba, une coproduction mexico-cubaine est mise sur pied, qui réussit à présenter José Marti non pas comme un penseur, écrivain et révolutionnaire, mais comme une espèce de Don Juan ambulant.
C’est l’ère des comédies musicales, à de rares exceptions près. Rita Montaner, une des grandes vedettes de la chanson, s’illustre notamment dans « La unica » (1952) de Ramón Peón. Pour l’essentiel, les 150 longs métrages réalisés à Cuba depuis les origines sont des sous-produits de la colonisation culturelle. Pourtant, le gouvernement de Carlos Prío Socarrás (1948-1952) crée, à titre privé et avec des représentants de la profession, un Office pour le développement de l’industrie du cinéma favorisant la construction des Estudios Nacionales, héritiers des vieux studios de Biltmore, propriété de Manuel Alonso, lui-même directeur de l’Office récemment fondé. Or, ceux-ci passeront, par la suite, sous le contrôle de l’industrie mexicaine. Plus tard, le 27 février 1955, suite aux résultats peu probants obtenus par la Commission exécutive pour l’industrie cinématographique (CEPLIC), le gouvernement du dictateur Fulgencio Batista dissout celle-ci et fonde un Institut national pour le développement de l’industrie cinématographique (INFICC), à nouveau présidé par Manuel Alonso (décret-loi n°2135)1. Notons, également, qu’à partir de 1943, l’organisation d’un concours de cinéma amateur entraînera la floraison de nombreux courts métrages dans lesquels apparaissent les noms de réalisateurs comme Tomás Gutiérrez Alea et Néstor Almendros. La censure est néanmoins très présente : « El Mégano » (1954), axé sur les conditions de vie des mineurs et réalisé par Gutiérrez Alea et Julio García Espinosa, fera l’objet d’une interdiction.
Le cinéma cubain après la Révolution cubaine : cinéma et politique
Cuba connaissait une extrême dépendance néocoloniale des USA. Cela vaut aussi pour son cinéma et les cinéastes ont dit qu’une révolution au cinéma n’aurait pas lieu avant que la société elle-même connaisse une révolution. Le 1er janvier 1959 cette révolution est un fait. Durant l’insurrection l’armée des rebelles dispose déjà de Cine Rebelde, mais à la fin du mois de mars est fondé l’ICAIC (Instituto Cubano del Arte y Industria Cinematográficos). Les changements sociaux radicaux ont toujours leur influence sur la vie culturelle et l’histoire a montré maintes fois comment des révolutions faisaient progresser les arts, le cinéma inclus. Mais dans le cas de Cuba il est tout de même remarquable avec quelle hâte les dirigeants révolutionnaires ont oeuvré. Et, surtout, quelle importance ils donnent au cinéma en tant que moyen d’éducation culturelle. Ses objectifs idéologiques sont les suivants : en premier lieu, le cinéma doit être considéré comme un art ; en deuxième lieu, il doit contribuer à affermir les conceptions révolutionnaires.
Placée sous la direction d’Alfredo Guevara (1925-2013), la production s’oriente, à l’origine, vers les courts métrages documentaires et pédagogiques. Suite à la nationalisation des distributeurs américains (1961) et le boycottage de l’exportation par Hollywood, intervient le blocus économique imposé par les États-Unis. L’ICAIC prend alors le contrôle total de la distribution et de l’exploitation, c’est-à-dire 594 salles et un marché de 83 millions de spectateurs (par rapport à la population, l’un des plus importants du continent latino-américain).
Si pour les cubains le cinéma est un art, ils ne sont pas davantage des rêveurs utopistes et ils savent parfaitement que le cinéma est également une industrie. La loi portant création de l’ICAIC ne vise donc pas seulement des objectifs artistiques et politiques, mais également un but économique : "Les films constituent une source de devises. Non seulement par leur distribution et par leur vente, mais également en faisant connaître les réalités et richesses de notre pays et en favorisant le tourisme".
Après la tentative infructueuse d’invasion armée américaine à Playa Girón (avril 1961), la politique cubaine traverse un net raidissement idéologique. L’ICAIC va alors connaître une première crise. En 1961, l’interdiction d’un court documentaire sur la vie nocturne à La Havane, intitulé « P.M. » et réalisé par Sabá Cabrera Infante et Orlando Jiménez Leal, suscite une polémique interminable dans les milieux intellectuels. Le 30 juin, Fidel Castro arbitre les débats et conclut avec la célèbre directive : « Tout avec la Révolution, contre la Révolution, rien. »
Dans ce cadre, incontestablement restreint, L’ICAIC et le cinéma cubain fonctionneront pourtant de façon remarquable. En 20 ans, l’ICAIC produit 86 longs métrages dont 55 fictions, 12 moyens métrages, 613 courts métrages et 142 dessins animés. La cinémathèque se développe ainsi que les ciné-clubs. Une revue Cine Cubano est publiée régulièrement. Afin d’accroître l’audience publique, on organise des unités de Cine-móvil, sur camion ou parfois à dos de mulet, vers les campagnes les plus reculées. Comme nous l’avons dit, le cinéma connaissait à Cuba un vaste public, mais cela ne signifie nullement que tous les cubains vont au cinéma. En fait, toutes les salles étaient concentrées dans les villes et l’ICAIC veut remédier à cet état de fait. A l’aide de cinémas mobiles, montés sur des camions, la campagne en premier lieu est parcourue et après un premier an de travail 2 millions de gens sont ainsi atteints ! En 1967, un documentaire, « Por Primera Vez » (pour la première fois), a même été fait d’une telle projection par les unités mobiles de l’ICAIC. Située dans la région de Baracoa, à l’extrémité orientale de l’île, la dite projection avait lieu pour un public de paysans, qui jamais auparavant dans leur vie n’avaient vu de film.
On leur donnait à voir « Modern Times » de Chaplin et dans le documentaire, ne durant que 10 minutes, les paysans interrogés décrivent leur expérience comme étant quelque chose de très beau et important, ainsi qu’ "una fiesta".
L’ICAIC envoie ses cinéastes confirmés et futurs à la campagne. Non seulement pour élargir la distribution des films, mais également afin de découvrir la campagne et de filmer sa vie. Et cette option aura beaucoup de conséquences pour les cinéastes eux-mêmes. Car les cinéastes cubains sont traditionnellemnt issus de la ville et des classes aisées, de sorte que leur contact avec les paysans consiste pour eux en une prise de connaissance avec une réalité, dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence. Ce qui résulte en une importante prise de conscience et à Cuba aucun secteur artistique autre que celui du cinéma aurait connu cela avec une telle envergure. Pour les cinéastes cette expérience est plus ou moins comparable à celle des dizaines de milliers de citadins qui, en 1961, sont partis alphabétiser le pays
Les infrastructures du cinéma cubain sont toutefois sommaires. On a alors recours à des coproductions et à des réalisateurs étrangers (dont Joris Ivens et Chris Marker). Toutefois, ces tentatives ne sont pas suffisamment probantes. Le cinéma cubain doit s’adapter à cette situation. Et c’est surtout l’école documentaire qui atteint un niveau appréciable et reconnu dans les festivals internationaux. Santiago Álvarez en est la figure principale. Les premiers longs métrages cubains sont initialement le reflet des luttes politiques récentes. Citons, notamment : « Histoires de la révolution » (1960) de Gutiérrez Alea et « Le Jeune Rebelle » (1961) de García Espinosa. Mais, quelques années plus tard, des œuvres comme « La Mort d’un bureaucrate » (1966), « Les Aventures de Juan Quin Quin » (1967),
« Mémoires du sous-développement » (1968), « Lucia » de Humberto Solas (1968) ou « La Première charge à la machette » de Manuel Octavio Gómez (1969) manifestent une originalité et une liberté de ton caractéristiques d’une volonté de s’éloigner des canons du réalisme socialiste.
Au cours des années 1970, le cinéma cubain, après une brève éclipse, semble s’orienter vers des reconstitutions historiques, liées à la période de l’esclavagisme (« El otro Francisco » de Sergio Giral en 1974
et « La Dernière Cène » de Gutiérrez Alea en 1976 par exemple)
ou celle plus récente des affrontements pré- Mella (1975) d’Enrique Pineda Barnet -, et post-révolutionnaires – « El hombre de Maisinicú » (1973) de Manuel Pérez.
L’actualité est également abordée, mais de façon plus exceptionnelle. Ainsi, le machisme et les problèmes de société sont traités de façon critique dans « De cierta manera » (1974) de Sara Gómez et « Retrato de Teresa » (1979) de Pastor Vega. Dans un contexte politique plutôt rigide et malgré les interdictions, l’ICAIC parvient à maintenir le cinéma cubain à un niveau honorable.
À partir de 1979, un grand festival de cinéma latino-américain se tient annuellement à La Havane. Dans le même esprit, avec la naissance de l’École des Amériques, école internationale de cinéma et de télévision des Trois Mondes, on s’est proposé d’en finir avec l’autodidactisme des réalisateurs du tiers monde en les formant aux techniques modernes et artisanales du septième art. Ces initiatives constituent pour le cinéma cubain une source d’ouverture et de projets.
LE CINEMA CUBAIN ACTUEL
L’actuelle "période spéciale", une situation plein de contradictions, constitue un nouveau défi pour le cinéma cubain. Tout comme le pays connaît 2 monnaies (le dollar et le peso) la coproduction règne dans le cinéma ! Une situation non pas sans dangers, surtout celle de dépendre de l’étranger, mais les cubains ont déjà prouvé qu’ils pouvaient faire face à cette situation. Si le pays n’est pour le moment pas en état de produire plus que quelques films par an, il y a tout de même régulièrement un film intéressant qui émerge et cela n’est pas une mince réalisation pour un petit pays du Sud.
Même quand pour la coproduction la mise-en-scène est aux mains d’un réalisateur étranger, les cubains semblent tirer leur épingle du jeu et je pense ici tout spécialement à un film comme « Cosas que dejé en La Habana » (ce que j’ai laissé à La Havane) (Espagne 1998, Manuel Guttiérez Aragón). Un film qui peut, sous certains aspects, être considéré comme une espèce de suite de « Fresa y Chocolate ».
Le film raconte l’histoire de 3 jeunes femmes cubaines, qui quittant Cuba arrivent à Madrid et espèrent y trouver à présent la belle vie et un demi paradis. Le récit en est un d’une désillusion. Un logement exigu pour ceux qui comme elles ne sont que des immigrées. Une vie à moitié dans la clandestinité quand on ne dispose pas des papiers nécessaires, le chantage dans les réseaux de réfugiés, la vie chère, l’absence de solidarité ("ici, on met ses sentiments personnels de côté", leur dit un compatriote), un monde où tout est à vendre et rempli de combines pour faire carrière ou simplement pour survivre, ... Ainsi, rien ne semble correspondre à leurs hautes attentes.
Dans une ligne parallèle du récit nous citerons ... Jorge Perrugoría, depuis « Fresa y Chocolate » (où il tenait le rôle de l’homosexuel Diego) un acteur-vedette dans tout le monde hispanophone. Il se trouve déjà depuis un bout de temps à Madrid, où il loge son frère et la femme (obèse) et la fille de celui-ci, qui ne considèrent Madrid que comme une étape intermédiaire et espèrent encore atteindre Miami. Lui-même drague surtout les femmes espagnoles, en premier lieu dans les milieux madrilènes de solidarité avec Cuba et à cet effet il utilise même des photos, où il figure aux côtés de ... Fidel Castro ! Mais il finit tout de même par tomber sous le charme d’une de ses compatriotes, une des trois jeunes filles toutes fraîchement arrivées de Cuba, et ainsi les 2 lignes du récit se rejoignent.
Il n’a pas que l’ICAIC pour assurer le rayonnement international du cinéma cubain. Il y a notamment près de La Havane, plus précisément à San Antonio de los Baños, une « Ecole Internationale de Cinéma, Télévision et Vidéo ». Cette école de cinéma est dirigée par Gabriel García Márquez, sans doute l’écrivain latino-américain actuellement le plus célèbre. Des étudiants en cinéma provenant surtout de l’Amérique Latine, d’Asie et d’Afrique viennent apprendre ici leur métier ; il y a des cours au niveau de base, intermédiaire ou avancé. L’école semble tellement réputée que même des cinéastes provenant de l’Espagne viennent y suivre un apprentissage.
Le film « Solas », qui a gagné en l’année 2000 le grand prix au Festival du film international de Bruxelles, est de Benito Zambrano. Un andalousien, qui apparemment a eu des difficultés à trouver sa voie en Espagne et est d’abord venu étudier durant 3 années le scénario et la mise-en-scène à l’Ecole internationale à Cuba. Son film n’a par ailleurs rien à voir avec Cuba et je ne me prononce pas sur le fait si ce prix à Bruxelles était mérité. Mais le fait est sans doute indicatif pour le niveau de l’enseignement du cinéma à Cuba.
Réaliser aujourd’hui un long métrage à Cuba n’est pas une sinécure et on ne doit pas s’attendre à ce que cela changera de si tôt. En la matière tout triomphalisme est déplacé. Il devrait néanmoins être clair que, malgré tous les problèmes de la "période spéciale", le cinéma cubain n’a pas dit son dernier mot. Cuba ne connaît pas du tout l’effondrement actuel du cinéma de l’ancienne Union Soviétique et de l’Europe de l’Est.
Ref. = Conférence donnée par Bruno Bové en 2002
Les FILMS CUBAINS LES PLUS MARQUANTS
« Soy Cuba » - Soy Cuba a été réalisé en 1964 par Mikhail Kalatozov. C’est un film sur la révolution cubaine. Ce poème lui est dédié. interdit dans les cinémas américains pendant la guerre froide. - Réalisateur : Mikhaïl Kalatozov, en collaboration avec le poète Evgueni Evtouchenko et le chef-opérateur Sergueï Ouroussevski.
Un film culte longtemps maudit et relégué sur les étagères dès sa première projection à Moscou en 1964. Le film, destiné à servir de film-propagande au nouvel état cubain de Fidel Castro, ne répondait, ni aux attentes des autorités soviétiques, ni à celles du leader cubain.
Soy Cuba ne sortit de la clandestinité qu’en 1992 au festival de Telluride (USA). En 1993, Martin Scorsese et Francis Ford Coppola le découvrent au festival de San Francisco. Eblouis par la beauté et la qualité des images, la ferveur du ton, ils décident d’apposer leur signature sur l’affiche pour assurer sa diffusion américaine.
« Fraise et chocolat » (1993) - Réalisateurs : Tomás Gutiérrez Alea et Juan Carlos Tabío. Film Cubain, Espagnol et Mexicain.
Vitrine du cinéma cubain, le film Fraise et chocolat (Fresa y chocolate), a connu un immense succès et a été récompensé par de nombreux prix, à Cuba et dans le monde entier.
Synopsis = Après avoir été trahi par Viviane, la femme qu’il aime, David Álvarez (Vladimir Cruz), fils de paysans pauvres, étudiant boursier et membre des Jeunesses communistes, rencontre Diego (Jorge Perugorría), homosexuel, intellectuel raffiné, survivant du naufrage de la bourgeoisie cubaine, trop attaché à la culture de son île pour la quitter en dépit d’évidentes incompatibilités avec l’orthodoxie morale et le dogmatisme castristes.
« Guantanamera » (1996) - Réalisateurs : Tomás Gutiérrez Alea, Juan Carlos Tabío, avec Carlos Cruz, Mirta Ibarra, Jorge Perugorría, Raúl Eguren, Pedro Fernández, Luis Alberto García, Conchita Brando, Suset Pérez Malberti, Assenech Rodriguez, ... Comédie, durée 1H41
Synopsis = A l’issue d’une réunion, Adolfo, fonctionnaire cubain, fait prévaloir son point de vue quant au transport des défunts sur l’île de Cuba : chaque région devra prendre en charge les corps qui traverseront ses terres. Adolfo va rapidement mettre le système en pratique quand survient le décès de sa belle-mère, qui souhaitait se faire enterrer à l’autre bout du pays. Accompagné de sa femme, la belle Georgina, il entame un long voyage...
« Cuba Feliz » (1999) - Réalisateur : Karim Dridi. Avec : Miguel Morales, Pepin Vaillant, Mirta Gonzale. Musique : El Gallo. Fim : Cuba, France. Genre musical. Durée 90 mn
Synopsis = Miguel del Morales est chanteur des rues à La Havane. Ses rêves le transportent dans tout Cuba à la source des légendes de la musique : stars de la salsa, rappeurs des bas quartiers, orchestre de vieux endiablés, chanteurs de boléros, jazzmen, tambours mystiques ou orchestres de fête villageois. Sur les routes de Cuba, dans les trains, dans les arrières cours et les rues trépidantes du pays, la musique se mêle à sa vie vagabonde. Ce sont des instants magiques que Gallo traduit en chansons. Gallo a fait le tour de Cuba : un vieux cargo rouillé le ramène à La Havane.
« Musica cubana » (2004) - Réalisateur : German Kral. Film Allemand - Réalisateur du documentaire musical "Buena Vista Social Club", Wim Wenders est l’initiateur de ce nouveau projet qui nous plonge au coeur de la musique cubaine et qui dresse le portrait des descendants du légendaire « Buena Vista Social Club ».
Synopsis = La Havane : Pío Leiva, 87 ans et le chauffeur de taxi-manager-producteur Bárbaro partent à la recherche des meilleurs jeunes musiciens d’aujourd’hui. De répétitions en enregistrements, des jam sessions à la création de nouvelles chansons, ils rencontrent des artistes parmi les plus célèbres de Cuba, dont Mayito Rivera, le "Mick Jagger cubain", El Nene, le chanteur du groupe Jóvenes Clásicos del Son, et la rapeuse Telmary. Ils croisent aussi Arlenys et Annalays des Chiki Chaka Girls, déesses de la latino-pop. De cette aventure naîtra un groupe les "Sons of Cuba" (les fils de Cuba), une nouvelle génération de chanteurs et de musiciens
« Carnets de voyage » (2004) - Réalisateur : Valter Salles. Avec Gael Garcia Bernal, Rodrigo de la Serna, Mercedes Moran. Durée 2H06. Un film Brésilien, Chilien, Américain, Péruvien et Argentin.
Synopsis = A partir du carnet de voyage d’Ernesto Guevara et du livre écrit par son compagnon de route, Alberto Granado, le film met en scène le périple de deux jeunes argentins en 1952 au coeur de l’Amérique Latine et la découverte de ce pays au travers des réalités sociales de l’époque. Ce film qui déroule les paysages sublimes des pays traversés est comme un rite initiatique de deux jeunes gens de familles bourgeoises confrontés à la réalité sociale et économique dans laquelle ils pénètrent au cours de plus de 10000 km de périple à moto.
« Viva cuba » (2006) - Réalisateur : Juan Carlos Cremata Malberti. Film Franco-Cubain qui a déjà obtenu plus de 20 prix.
Synopsis = A la Havane, deux enfants, Malu et Jorgito se sont fait la promesse d’être amis pour la vie alors que leurs familles se détestent. A la mort de la grand-mère de Malu, la mère de celui-ci décide de partir à l’étranger. Tour s’effondre pour la petite fille. Pour ne pas être séparée de son ami Jorgito, Malu a besoin d’un papier signé de son père interdisant sa sortie de Cuba. Mais celui-ci habite à des dizaines de kilomètre de la capitale. Commence alors pour les deux enfants, un périple dans l’île.
« Adieu Cuba » (2006) - Réalisateur : Andy Garcia. Avec Andy Garcia, Dustin Hoffman, Bill Murray, Inès Sastre. Titre original "The Lost City". USA. Drame. Durée 2H23.
Synopsis = En 1958, La Havane brûle sous le feu du soleil et de la passion pour la musique qui embrase chaque nuit les clubs, dont le plus élégant est sans conteste El Tropico, dirigé par Fico Fellove. Le pays est oppressé et les forces révolutionnaires de Fidel Castro et Ernesto Che Guevara se préparent à marcher sur La Havane. Alors que les troubles agitent l’île, Fico Fellove dirige son club. Dans la tourmente, il se bat pour garder l’unité de son clan et pour l’amour d’une femme. Fico ne veut pas s’impliquer dans tout ce qui bouleverse son pays, mais le destin ne va pas lui laisser le choix.
« « Le rideau de sucre » (2007) - Réalisatrice Franco Chilienne : Camila Guzman Urzù. Documentaire. Durée : 1H20. Prix Louis Marcorelles.
Synopsis = Une jeune chilienne retourne sur les traces de son enfance à Cuba, lieu d’exil de ses parents suite au coup d’état militaire de Pinochet alors qu’elle a 2 ans. Le film retrace la révolution cubaine vue par ceux qui sont nés à Cuba et qui y ont grandi. Portrait intime de l’enfance d’une génération et retour sur les années soixante dix, âge d’or pour les cubains. "Nous étions en train de devenir des adultes quand le monde a changé’. Le rideau de sucre est le portrait d’une génération qui revendique haut et fort des valeurs telles que la justice, l’égalité, la tolérance, l’honnêteté.
« 7 jours à La Havane » - Réalisé par : Gaspar Noé, Benicio Del Toro
Portrait contemporain de la mythique capitale cubaine, 7 jours à la Havane offre un regard instantané de la ville à travers un film composé de sept chapitres, réalisés par sept réalisateurs internationaux. Chaque chapitre raconte une journée de la semaine, à travers le quotidien ou l’aventure d’un personnage différent et fait résonner l’âme de la ville au fil des quartiers, des ambiances, des générations et des cultures.