Hommage à Bud Spencer

  • Mis à jour : 15 juillet 2016

Tout le monde se souviendra des baffes magistrales distribuées par Bud Spencer, malgré sa disparition il y a quelques jours

Carlo Pedersoli, plus connu sous son nom de scène de Bud Spencer, né le 31 octobre 1929 à Naples et mort le 27 juin 2016 à Rome, est un acteur, scénariste et producteur italien.

Ancien sportif de haut niveau, il est notamment connu pour ses comédies d’action (western spaghetti) tournées en duo avec Terence Hill. Il est également apparu en vedette unique dans de nombreux autres films.

Issu d’une famille aisée de la bourgeoisie de Naples, Carlo Pedersoli naît dans le quartier napolitain de Santa Lucia. En 1940, sa famille émigre vers Rome, où il devient un excellent nageur et un brillant étudiant. En 1947, il suit son père, industriel ruiné par la guerre, en Amérique du Sud (d’abord au Brésil à Rio de Janeiro, où il abandonne ses études et exerce divers petits métiers : bibliothécaire, ouvrier), puis en Argentine, où son père tente de refaire sa vie. Carlo revient en Italie à l’âge de vingt ans, et reprend ses études et ses cours de nageur.
Il ne tarde pas à se faire remarquer du fait de ses qualités athlétiques. À tel point qu’il débute dans les mythiques studios romains de Cinecittà, dans des péplums (« Quo Vadis », 1951).

Toujours grâce à un physique imposant (plus d’un 1,90 m), il entame en 1967, à 38 ans, avec « Dieu pardonne... moi pas ! » de Giuseppe Colizzi, une longue série de western spaghetti où sa truculence rappelle Obélix. Comme la plupart des acteurs italiens de western spaghettis, il adopte un pseudonyme anglo-saxon, Bud Spencer (« Bud » d’après la marque de bière Budweiser et « Spencer » en hommage à son idole Spencer Tracy).

Selon le producteur Matthias Wendlandt, si Terence Hill respectait les dialogues, Bud Spencer était plutôt là pour s’amuser. Les films dans lesquels il a joué montrent une certaine continuité avec son passé de sportif de haut niveau, refusant de se faire doubler par des cascadeurs jusqu’au début des années 1990. Avec Terence Hill, ils tournent dix-huit films ensemble, sur une période de vingt-sept ans. Malgré une qualité relative, la plupart reçoivent un succès international.

Dans « On l’appelle Trinita » (1970), le duo obtient un succès public certain qui ne se démentira pas, Bud Spencer jouant « le géant au cœur d’or, le cow-boy aventurier défenseur de la veuve et de l’orphelin, qui frappe dur mais toujours avec le sourire ».

En 2004, il tourne pour la dernière fois dans « En chantant derrière les paravents » d’Ermanno Olmi. Au total, il a joué dans une quarantaine de films.

Il meurt le 27 juin 2016, à l’âge de 86 ans dans un hôpital de Rome, entouré de sa famille : « Papa s’est envolé en paix à 18 h 15. Il n’a pas souffert, il nous avait tous autour de lui et sa dernière parole a été “Merci” », a indiqué son fils, Giuseppe Pedersoli.