Le vendredi 19 mai 2017, le Festival de Cinéma des 5 continents propose des films à Versoix :
- 20h30 - « CITOYENS D’HONNEUR » de Mariano Cohn, Gastón Duprat
Date de sortie 8 mars 2017 (1h 57min) - De Mariano Cohn, Gastón Duprat - Avec Oscar Martinez, Dady Brieva, Andrea Frigerio - Genre Comédie - Nationalité Argentin
Synopsis =
L’Argentin Daniel Mantovani, lauréat du Prix Nobel de littérature, vit en Europe depuis plus de trente ans. Alors qu’il refuse systématiquement les multiples sollicitations dont il est l’objet, il décide d’accepter l’invitation reçue de sa petite ville natale qui souhaite le faire citoyen d’honneur. Mais est-ce vraiment une bonne idée de revenir à Salas dont les habitants sont devenus à leur insu les personnages de ses romans ?
Critique = Studio Ciné Live par Thierry Cheze
Une réjouissante comédie satirique et sociale.
Ce film sera projeté au Cinéma Voltaire le Mercredi 17 mai. Précisons que les réalisateurs constituent un duo de choc . Ils travaillent ensemble depuis près de 25 ans. Ils se rencontrent en 1993 à Buenos Aires lors d’un festival dédié à la vidéo expérimentale où Gastón Duprat, alors âgé de 24 ans, est membre du jury, et Mariano Cohn, tout juste 18 ans, présente un court métrage en compétition. Au fil des ans, ils multiplient les supports de production et de diffusion.
Idée de départ
C’est le scénariste Andrés Duprat qui a suggéré l’histoire de Citoyen d’honneur aux réalisateurs Mariano Cohn et Gastón Duprat : "Nous savions qu’une trame comme celle-ci nous permettrait d’aborder différents sujets liés à la société argentine, mais aussi de mettre en lumière ces mécanismes si particuliers qui sont à l’oeuvre dans une petite ville confrontée à la célébrité de l’un des siens", explique Gastón Duprat.
Prix Nobel
Si Daniel, le héros de Citoyen d’honneur, est un auteur argentin ayant remporté le Prix Nobel de littérature, il est cocasse de noter qu’aucun écrivain argentin n’a gagné cette récompense, pas même le renommé Jose Luis Borges :
"Celui-ci a pourtant failli plusieurs fois être distingué, mais il était peut-être trop génial ou trop politiquement incorrect pour les jurés. Il s’est lui-même amusé de cette situation. Chaque année, il y avait toujours des journalistes pour lui dire : « Maître, quelle déception ! Les Argentins repartent encore les mains vides ». Et lui de répondre : « De toute manière, si j’avais gagné, ce prix aurait été le mien et pas celui des Argentins ». Du coup, c’est un peu comme si nous comblions une lacune avec le personnage de Daniel Mantovani car il n’y a rien de comparable au prestige du Prix Nobel pour un écrivain", analyse Gastón Duprat.