François Simon, dit Michel Simon, est un acteur suisse, né le 9 avril 1895 à Genève, et mort le 30 mai 1975 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).
BIOGRAPHIE
Le début de sa vie
Michel Simon naît en 1895, au domicile de ses parents au 27 Grand-Rue de Genève (une plaque commémorative signale la maison),
la même année que le cinématographe (ce qui lui faisait dire qu’« un malheur n’arrive jamais seul »), d’un père charcutier de confession catholique et d’une mère femme au foyer de confession protestante _ Il gardera de ce père l’exigence d’exercer le même métier et une exécration du meuretre des animaux suite à un séjour dans un abattoir.
Il se détourne rapidement de ses études : celles au collège Calvin de Genève s’avèrent médiocres, voire catastrophiques, se cantonnant à l’avant-dernière place de sa classe.
Il quitte alors à 16 ans sa famille pour s’installer à Paris, où il réside à l’hôtel Renaissance, rue Saint-Martin, puis à Montmartre. Il exerce divers petits métiers, donnant des leçons de boxe ou vendant des briquets de contrebande à la sauvette. Il est aussi réputé pour dévorer tous les livres qui lui tombent sous la main avec une prédilection pour les écrits de Georges Courteline.
Ses débuts dans le monde du spectacle sont modestes : il fait le clown et l’acrobate dans un numéro de danseurs, les Ribert’s and Simon’s, puis devient l’assistant d’un prestidigitateur.
Rappelé en Suisse au moment de la Première Guerre mondiale, c’est un soldat indiscipliné ; il passe le plus clair de son temps aux arrêts et à l’ombre des cachots. Rapidement, sa santé s’en ressent et il doit être hospitalisé notamment à Leysin.
En 1915, au cours d’une permission, il voit Georges Pitoëff faire ses débuts d’acteur en langue française dans « Hedda Gabler » d’Henrik Ibsen, au théâtre de la Comédie de Genève. Il décide alors de devenir acteur à son tour, mais ce n’est qu’en octobre 1920 qu’il intègre la troupe des Pitoëff (on lui confie le rôle du greffier de « Mesure pour mesure » de William Shakespeare). Il pratique, par ailleurs, le métier de photographe.
CONSECRATION
Début 1922, la troupe s’établit à la Comédie des Champs-Élysées de Paris. Simon la quitte l’année suivante pour devenir acteur de boulevard, jouant des vaudevilles de Tristan Bernard, d’Yves Mirande et de Marcel Achard. Ce dernier le présente à Charles Dullin, en compagnie duquel Michel Simon joue une pièce de Marcel Achard, « Je ne vous aime pas » avec Valentine Tessier. Il jouera aussi des comédies musicales comme « Le Bonheur, mesdames » et « Les Joies du Capitole », écrites par Albert Willemetz.
Il est ensuite engagé par Louis Jouvet, qui a remplacé Pitoëff à la Comédie des Champs-Élysées. C’est avec Jouvet, dans une pièce de Marcel Achard, « Jean de la Lune
» que Michel Simon s’impose le 18 avril 1929 : son talent transforme le rôle secondaire de Cloclo pour en faire la principale attraction de la pièce. Indiscipliné et voulant tirer la couverture à lui, Michel Simon s’attire l’inimitié de Jouvet.
La carrière théâtrale de Michel Simon va se poursuivre, de succès en succès (il joue William Shakespeare, George Bernard Shaw, Luigi Pirandello, Oscar Wilde, Maxime Gorki, Édouard Bourdet et Henri Bernstein). S’il se révèle « inclassable » (comique, dramatique, tragique, vaudeville, etc.), il s’affirme principalement dans la comédie (plus de 150 pièces entre 1920 et 1975).
C’est toutefois le cinéma qui va lui apporter une immense popularité. Il débute à l’écran en 1925, d’abord en jouant aux côtés de Ivan Mosjoukine dans « Feu Mathias Pascal », de Marcel L’Herbier, d’après Pirandello,
et presque en même temps en participant à un film réalisé en Suisse, avec Jean Choux, « La Vocation » d’André Carel (selon les méthodes de productions artisanales semblables à celles dont la Nouvelle Vague française revendiquera l’originalité).
Au cinéma muet, il apporte surtout un étonnant physique et un visage peu banal, d’une exceptionnelle mobilité, capable d’expressions qu’il prend grand soin de ne pas transformer en tics. Michel Simon joue des formes de son corps avec une virtuosité infinie : de la laideur intelligente ou sympathique, de la bonté ou de la naïveté, à la laideur grotesque ou inquiétante, cocasse ou stupide, malicieuse ou cruelle. Sa vraie carrière cinématographique ne commence toutefois qu’avec le « parlant » quand on s’aperçoit que l’élocution et le timbre de voix de l’acteur sont aussi originaux que son physique et son jeu.
Il devient une immense vedette avec Jean Renoir avec qui il avait déjà tourné « Tire-au-flanc » en 1928.
« On purge bébé » (1931) est le troisième long métrage sonore de Michel Simon et le deuxième long métrage de Fernandel. Quant aux deux grands comédiens, ils seront réunis à nouveau à la fin des années 1930 dans « Fric-Frac ». Renoir déclara : "Ce fut une espèce d’examen. On se méfiait de moi, il fallait que je fasse mes preuves. Ce film, je l’ai tourné en quatre jours, il a coûté moins de 200 000 francs au producteur et a rapporté plus d’un million".
« La Chienne » (1931) de Jean Renoir joue sur deux registres : "comédie à tendances morales" et "grand drame social", un mélange de burlesque et de tragique, ce que Renoir appelle "drame gai". Ce fut l’un de des plus grands succès d’avant-guerre. Pendant le tournage, les acteurs se prirent au jeu au point de s’identifier moralement à leurs personnages. Michel Simon devint amoureux de Janie Marèze qui flirtait avec Georges Flamant. On raconte que la scène où il s’en prend à elle fut très très chaude... Elle mourut peu après le tournage dans un accident d’une voiture conduit par Georges Flamant. Le scénario raconte comment le très honnête caissier Legrand (Michel Simon) se trouve conduit par hasard à secourir Lulu (Janine Marèze), une petite grue que brutalisait Dédé (Georges Flamant), son souteneur. Malheureux près d’une femme acariâtre, Legrand, d’abord ému de pitié, s’éprend bientôt de Lulu, qu’il installe "dans ses meubles". Rapidement édifié sur son compte mais littéralement subjugué, ce pauvre homme frustré par la vie et qui croit se libérer dans un tel amour, va aller de lâchetés en compromissions plus ou moins louches. Cette suite de déchéances l’entraînera jusqu’au meurtre...
Au début de l’année 1932, Michel Simon décide de fonder avec Jean Renoir une société de production cinématographique. Cela donnera naissance à l’une des plus belles œuvres de Renoir : « Boudu sauvé des eaux », d’après la pièce de René Fauchois. L’acteur-producteur avait déjà joué la pièce originale sur scène au théâtre des Mathurins, en 1925, et adorait le personnage. Ce fut un lourd échec commercial qui mit un terme à leurs nombreux projets en commun. Boudu s’ouvre sur une sorte de prologue allégorique bouffon, avec les acteurs déguisés en Priape, Chloë, et Bacchus. Puis l’on bascule dans la féérie plus ou moins réaliste. Techniquement, l’œuvre était très en avance sur son temps, peut être regardée comme annonciatrice de certains procédés de la "nouvelle vague" : tournage en décors réels, dialogue quasi improvisé, prise de son en direct, caméra dissimulée dans la foule des passants...
En 1934, le jeune réalisateur Jean Vigo réalise « L’Atalante - Le Chaland qui passe » ; ce sujet qui tient du roman sentimental à l’eau de rose, s’inspire beaucoup de « La Belle Marinière », une comédie dramatique de Marcel Achard. Quant à Michel Simon qui incarne le père Jules, l’étonnant marinier bougon, il joue un des rôles qui comptent dans la vie d’un acteur. Sa diction singulière, son visage peu banal faisaient de lui un acteur tout à fait à part. Le cinéaste a choisi ce film dans le but d’obtenir l’appui de différents financiers ainsi que de la Société Gaumont. Malgré un tournage difficile, il ne cessera d’ajouter des éléments oniriques ou surréalistes sur les rapports entre les sexes, mais aussi de critique sociale, l’opposition ville-campagne, la déshumanisation des grands ensembles industriels ... Le 5 octobre de la même année, Jean Vigo meurt de septicémie. En juillet-août 1949, L’Atalante triompha au Festival du Film Maudit de Biarritz.
En 1936, Michel Simon est dirigé par Marc Allégret dans « Sous les yeux d’Occident » aux côtés de Pierre Fresnay, Pierre Renoir et Jean-Louis Barrault. « Drôle de drame » de Marcel Carné connut un demi-échec lors de sa sortie en 1937. Le film ne fut vraiment découvert qu’en 1951 lors de sa reprise. Un dialogue exquis de Jacques Prévert conforte la qualité du film. Certains scènes sont devenues cultes tels que la séquence du célèbre souper et son "Bizarre, bizarre ! " avec Michel Simon et Louis Jouvet qui sont entourés de Françoise Rosay, Jean-Pierre Aumont et Jean-Louis Barrault. Le film fut exploité en Angleterre sous le titre de "Bizarre, bizarre".
On retrouve Michel Simon en professeur de dessin, faussaire et alcoolique dans « Les disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque en 1938. Le film est tiré du roman de Pierre Véry. Dans cette atmosphère bien particulière d’un collège d’avant-guerre, qui est parfaitement mise en scène par Christian-Jaque, il réussit l’une de ses meilleures performances au cinéma. À noter la présence de grands comédiens tels que Erich von Stroheim, Armand Bernard et Robert le Vigan.
Michel Simon participe au tournage d’un des films les plus mythiques du cinéma français réalisé par Marcel Carné, « Le quai des Brumes » en 1938 où il incarne l’ignoble Zabel.
Prévert écrit de lui : "C’est un seigneur d’ailleurs, un clochard étoile, un impeccable Lord de la rue des Anglais, un génial idiot de Vaudeville, un terrible assassin de Thomas de Quincey. C’est le roi Lear perdu dans une forêt de pellicules oscarifiées et festivalisées et c’est la Bête de la Belle mais aussi son prince secret."
À la fin de l’année 1945, Michel Simon retrouve le chemin des studios pour le tournage d’« Un Ami viendra ce soir » (1946) de Raymond Bernard ; ce dernier, d’origine juive, doit dans un premier temps se réfugier à Nice au moment de la débâcle de juin 1940, puis se cacher dans le Vercors lorsque les Allemands envahissent la zone libre. Il y reste jusqu’à la Libération et y conçoit sans doute le scénario du film, le premier depuis la guerre. Quant au comédien Michel Simon, son retour se remarque par son côté barbu et chevelu n’ayant pas visité un coiffeur depuis sa comparution devant une commission d’épuration au motif il avait joué, en mai 44 au théâtre, dans la pièce d’un auteur connu pour ses opinions pro-nazies :« Le Portier du paradis », d’Eugène Gerber. Le comédien, profondément ulcéré par cette accusation, a beau répliquer qu’il avait été dénoncé comme juif aux premiers temps de l’Occupation puis, plus tard, comme communiste, il n’en fut pas moins tenu près de deux ans à l’écart de la scène et de l’écran.
Son précédent film, « Vautrin » était sorti début 44.
René Clair lui propose d’être Méphisto à double face (Faust vieux et Méphistophélès) dans « La beauté du diable » (1950) avec Gérard Philipe. René Clair dans sa préface à "La Beauté du diable" nous avertit : "A quoi peut ressembler le Diable, sinon, dans un spectacle, à l’acteur qui l’incarne ? Est-il petit, grand, gros ou maigre, jeune ou vieux ? Nous avons pensé qu’il est le reflet de chacun de nous. Et puisque c’est Faust qui l’invoque, c’est de Faust lui-même qu’il est l’image." Michel Simon reçut le Grand Prix d’interprétation masculine au Festival de Punta del Este.
Une rencontre importante pour lui est celle de Sacha Guitry . Michel Simon ne cessera pendant le reste de sa vie de dire qu’il s’agit de l’un des plus grands auteurs français. Il a d’ailleurs certainement été très impressionné par ce génie de la littérature, du théâtre et du cinéma. Il en résultera le tournage de deux films qui deviendront de véritables chefs-d’œuvre du cinéma français : « La poison » et « La vie d’un honnête homme ». Dans un premier temps, il incarne Paul Braconnier, meurtrier par la force des choses, bien malgré lui dans La poison (1951).
Puis l’année suivante ce fut La vie d’un honnête homme (1953) sur le thème des jumeaux.
Dès le générique, Sacha Guitry dédicace le manuscrit de "La poison" à Michel Simon, pour lequel il a écrit le film, qu’il réalise avec deux caméras en informant à l’ensemble de l’équipe technique y compris les acteurs qu’il n’y aurait qu’une seule prise par plan. Le film a remporté un énorme succès financier, avec un tournage qui n’aura duré qu’onze jours !
En 1966, Michel Simon tourne sous la direction de Claude Berri dans « Le vieil homme et l’enfant » aux côtés du petit Alain Cohen. Michel Simon retrouve la faveur du public avec un rôle à sa mesure qui lui vaut de nombreuses récompenses : Prix d’Interprétation masculine (Ours d’Argent) au Festival de Berlin 1967, Prix d’Interprétation au Festival de Panama 1967, Prix spécial du Jury au Festival de Cunéo 1967 et Prix d’Interprétation au Festival de Prague 1968). Pour moi ce film est un des plus beaux de Michel Simon et peut-être un des plus beaux du cinéma français. Il y a dans ce film la dénonciation du racisme ordinaire et la scène bouleversante de la mort de son chien.
En 1968, il tourne « Ce sacré grand-père »de Jacques Poitrenaud avec Marie Dubois, Yves Lefebvre et Serge Gainsbourg. A retenir dans ce film la scène de la naissance d’un petit poulain où le grand-père vétérinaire (Michel Simon) dit au mari de sa petite-fille : "quand on voit cela cela donne envie de respecter les femmes" et surtout la chanson composée par Gainsbourg : "L’herbe tendre"
Le grand-père Jéricho invite ses petits-enfants, le jeune couple Marie et Jacques, à passer quelques semaines de vacances avec lui dans sa maison provençale de Lourmarin. Il n’est pas dupe de l’image de bonheur que le couple lui joue, car Marie et Jacques sont séparés, Jacques partage désormais son existence avec Agathe, un mannequin. Le grand-père, en ravivant les souvenirs d’enfance du couple qui s’est formé par le passé à Lourmarin, va ranimer leur amour.
VIE PRIVEE
Il se marie à 21 ans avec Yvonne Ryter, la mère de son fils Michel dit François Simon (1917-1982), une union qui, officiellement, ne dura que trois ans.
On lui connaît de nombreuses liaisons : la plus durable partagée avec Lucienne Bogaert, sa partenaire de « Vautrin » ; Denise Dax, une comédienne davantage présente sur les planches ; Margarethe Krieger, une artiste peintre allemande, intellectuelle, avec laquelle il partagea des rapports très forts ainsi qu’une grande histoire d’amour ; Josy Goillandeau, la coquine posant nue pour les peintres ; Jeanne Carré qui l’accompagna au long de ses dernières années ; très brièvement Karen Nielsen, une jeune Suédoise qui apparut à ses côtés lors de son ultime film. Sa petite fille, Maïa Simon, naît en 1939 et décède en 2007.
Amateur notoire de pornographie, Michel Simon possédait une collection de plus de 100 000 objets en relation avec le sexe que son fils a dispersés dans de nombreuses ventes, après sa mort. En outre, il était un fervent amateur de prostituées et de travestis et avait ses entrées dans des maisons closes comme le One-Two-Two ou le Sphinx. Il était propriétaire d’une guenon nommée Zaza, qu’il costumait et amenait dans des lieux publics.
Il a longtemps vécu à La Ciotat dont il était tombé amoureux. Il y acheta une bastide dans laquelle il installa une salle de cinéma. Rachetée par la ville en 1996, elle deviendra bientôt un musée hommage au grand acteur grâce aux efforts de "L’Association des Amis de Michel Simon".
Il vécut aussi longtemps à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, au milieu de ses animaux divers et variés (singes, chimpanzés, mainate, chats, chiens) dans un domaine de 5 ha acheté en 1934 et ayant appartenu à Alphone Allais. Le domaine a été détruit en 1980 par des promoteurs. Un espace culturel municipal porte son nom, situé Esplanade Nelson-Mandela.
Michel Simon meurt le 30 mai 1975 d’une embolie pulmonaire à l’hôpital Sainte-Camille de Bry-sur-Marne. Selon ses dernières volontés, il repose au cimetière du Grand-Lancy à Genève, auprès de ses parents.
SON OEUVRE
Théâtre
Années 1920
- 1920 : Les Ratés de Henri-René Lenormand, mise en scène Georges Pitoëff, salle communale de Plainpalais : Montredon
- 1920 : Mesure pour mesure de William Shakespeare, mise en scène Georges Pitoëff : un greffier
- 1920 : Dans les bas-fonds de Maxime Gorki, mise en scène Georges Pitoëff, salle communale de Plainpalais : Boubnov
- 1921 : Androclès et le Lion de George Bernard Shaw, mise en scène Georges Pitoëff, salle communale de Plainpalais : César
- 1921 : Celui qui reçoit les gifles de Leonide Andreiev, mise en scène Georges Pitoëff, théâtre Moncey : Jackson
- 1922 : Les Ratés de Henri-René Lenormand, mise en scène Georges Pitoëff, Comédie des Champs-Élysées : Montredon
- 1922 : Dans les bas-fonds de Maxime Gorki, mise en scène Georges Pitoëff, Comédie des Champs-Élysées : Boubnov
- 1923 : Mademoiselle Bourrat de Claude Anet, mise en scène Georges Pitoëff, Comédie des Champs-Élysées : M. Bourrat
- 1923 : Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche de Jules Romains, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : l’inspecteur de police
- 1923 : Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, mise en scène Georges Pitoëff, Comédie des Champs-Élysées
- 1926 : Comme-ci (ou comme-ça) de Luigi Pirandello, mise en scène Georges Pitoëff, théâtre des Arts : un ami indécis
- 1926 : Et dzim la la... de Marcel Achard, mise en scène Georges Pitoëff, théâtre des Arts : le Duc
- 1926 : Jean Le Maufranc de Jules Romains, mise en scène Georges Pitoëff, théâtre des Arts : le comédien
- 1926 : Au grand large d’après Sutton Vane, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Thomson
- 1927 : Le Revizor de Nicolas Gogol, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées, le Recteur
- 1927 : Léopold le bien-aimé de Jean Sarment, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Monsieur Ponce
- 1928 : Le Coup du 2 décembre de Bernard Zimmer, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Bœuf
- 1928 : Siegfried de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Pietri
- 1928 : Le Cercle de William Somerset Maugham, mise en scène Lucien Rozenberg, théâtre des Ambassadeurs : Lord Barclay
- 1929 : Suzanne de Steve Passeur, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Commandant La Hupière
1929 : Jean de la Lune de Marcel Achard, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Clotaire - 1929 : Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : le Trompette
Années 1930 - 1932 : 145, Wall Street de George S. Brooks et Walter B. Lister, théâtre du Gymnase
- 1933 : Le Bonheur d’Henry Bernstein, mise en scène de l’auteur, théâtre du Gymnase
- 1933 : Le Cercle de William Somerset Maugham, mise en scène Lucien Rozenberg, théâtre des Ambassadeurs
- 1934 : Le Bonheur, mesdames opérette de Francis de Croisset et Albert Willemetz, musique de Henri Christiné, théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1935 : Hommage des acteurs à Pirandello : Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello, théâtre des Mathurins
- 1935 : Les Joies du Capitole, opérette de Jacques Bousquet et Albert Willemetz, musique de Raoul Moretti, théâtre de la Madeleine
- 1935 : La Revue des Nouveautés, revue de Rip, théâtre des Nouveautés
- 1936 : Fric-Frac d’Édouard Bourdet, théâtre de la Michodière
Années 1940 - 1944 : Le Portier du paradis d’Eugen Gerber, mise en scène Henri Beaulieu, théâtre Pigalle
- 1948 : Marqué défendu de Marcel Rosset, mise en scène Charlie Gerval, théâtre des Célestins
Années 1950 - 1950 : Fric-Frac d’Édouard Bourdet, mise en scène Simone Berriau, théâtre Antoine puis théâtre des Célestins : Jo
- 1955 : Charmante Soirée de Jacques Deval, mise en scène de l’auteur, théâtre des Variétés
- 1959 : Théodore cherche des allumettes et Boubouroche de Georges Courteline, mise en scène Georges Chamarat, tournée
Années 1960 - 1960 : Théodore cherche des allumettes et Boubouroche de Georges Courteline, mise en scène Georges Chamarat, théâtre des Célestins
- 1961 : Alcool de Jacques Robert, mise en scène Christian-Gérard, théâtre de l’ABC
- 1964 : Charmante Soirée de Jacques Deval, mise en scène de l’auteur, théâtre des Variétés : Paul
- 1965 : Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia, mise en scène René Dupuy, théâtre Gramont
- 1967 : Du vent dans les branches de sassafras de René de Obaldia, mise en scène René Dupuy, théâtre des Célestins
CINEMA
Années 1920
- 1924 : La Galerie des monstres de Jaque Catelain et Marcel L’Herbier (petit rôle)
- 1925 : La Vocation d’André Carel ou La Puissance du travail de Jean Choux : Marius Duret
- 1925 :« Feu Mathias Pascal » de Marcel L’Herbier : Jérôme Pomino
- 1926 : L’Inconnue des six jours de René Sti : le valet de chambre
- 1927 : Casanova d’Alexandre Volkoff : le premier sbire
- 1928 : « Tire-au-flanc » de Jean Renoir : Joseph Turlot, le valet de chambre
- 1928 : La Passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer : Jean Lemaître, un juge
- 1929 : Pivoine d’André Sauvage : Pivoine
Années 1930
- 1930 : L’Enfant de l’amour de Marcel L’Herbier : Loredan
- 1931 : « On purge bébé » de Jean Renoir : M. Chouilloux
- 1931 : « La Chienne » de Jean Renoir : Maurice Legrand
- 1931 : Baleydier de Jean Mamy : Baleydier
- 1931 : Jean de la Lune de Michel Simon (signé par Jean Choux) : Clotaire, dit Clo-Clo
- 1932 : « Boudu sauvé des eaux » de Jean Renoir : Boudu - également coproducteur
- 1933 : Miquette et sa mère de Henri Diamant-Berger, D. B. Maurice et Henri Rollan : Monchablon
- 1933 : Léopold le bien-aimé de Arno-Charles Brun : M. Ponce
- 1933 : Du haut en bas de Georg Wilhelm Pabst : M. Bodeletz
- 1934 : « « Lac aux dames » » de Marc Allégret : Oscar Lyssenhop
- 1934 : Le Bonheur de Marcel L’Herbier : Noël Malpiaz
- 1934 : « L’Atalante » de Jean Vigo : le père Jules
- 1935 : Le Bébé de l’escadron ou Quand la vie était belle de René Sti : Perrot Joly
- 1935 : Amants et Voleurs de Raymond Bernard : M. Doizeau
- 1935 : Adémaï au Moyen Âge de Jean de Marguenat : Lord Pickwickdam
- 1936 : Sous les yeux d’Occident ou Razumov de Marc Allégret : Lespara
- 1936 : Moutonnet/Moutonnet à Paris ou Une aventure de Moutonnet de René Sti : Frécheville
- 1936 : Le Mort en fuite d’André Berthomieu : Achille Baluchet
- 1936 : Les Jumeaux de Brighton de Claude Heymann : Labrosse
- 1936 : Jeunes filles de Paris de Claude Vermorel : Milord / le baron de Beaupoil
- 1936 : Faisons un rêve de Sacha Guitry (participation au prologue)
- 1937 : Le Choc en retour de Georges Monca et Maurice Kéroul : Laverdac
- 1937 : Boulot aviateur ou Fripons, voleurs et compagnie de Maurice de Canonge : le baron Bobèche du Maillot
- 1937 : « Drôle de drame » de Marcel Carné : Irwin Molyneux, alias Félix Chapel
- 1937 : La Bataille silencieuse ou Le Poisson chinois de Pierre Billon : le capitaine Sauvin dit « le Poisson chinois »
- 1937 : Naples au baiser de feu d’Augusto Genina : Michel
- 1938 : Le Ruisseau de Claude Autant-Lara : le comte Edouard de Bourgogne dit « l’Escargot »
- 1938 : Mirages ou Si tu m’aimes d’Alexandre Ryder : Michel
- 1938 : Les Nouveaux Riches d’André Berthomieu : M. Martinet
- 1938 : « Les Disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque : Lemel
- 1938 : La Chaleur du sein de Jean Boyer : Michel Quercy
- 1938 : Belle étoile de Jacques de Baroncelli : Léon dit « Belle Étoile »
- 1938 : Le Règne de l’esprit malin de Max Haufler : Luc
- 1938 : « Le Quai des brumes » de Marcel Carné : Zabel
- 1939 : Eusèbe député d’André Berthomieu : Eusèbe Bonbonneau
- 1939 : Noix de coco de Jean Boyer : Josserand
- 1939 : Les Musiciens du ciel de Georges Lacombe : le capitaine Simon
- 1939 : « Fric-Frac » de Maurice Lehmann : Jo-les bras-coupés
- 1939 : Derrière la façade de Georges Lacombe et Yves Mirande : M. Picking
- 1939 : Le Dernier Tournant de Pierre Chenal : Nick Marino
- 1939 : Cavalcade d’amour de Raymond Bernard : le tyran / Monseigneur de Maupré / Lacouret
- 1939 : La Fin du jour de Julien Duvivier : Cabrissade
- 1939 : « Circonstances atténuantes » de Jean Boyer : M. Gaetan, dit « Le Sentencier »
- 1939 : Paris-New York de Yves Mirande et Claude Heymann : l’inspecteur Boucheron
Années 1940
- 1940 : La Comédie du bonheur de Marcel L’Herbier : M. Jourdain
- 1941 : La Tosca (Tosca) de Carl Koch : le baron Scarpia
- 1941 : Le roi s’amuse (Il ré se diverte) de Mario Bonnard : Triboulet
- 1942 : La Dame de l’ouest (Una signora dell’Ovest) de Carl Koch : Carras
- 1943 : Vautrin de Pierre Billon : Carlos Herrera-Vautrin alias Jacques Colin
- 1943 : Au Bonheur des Dames de André Cayatte : Baudu
- 1945 : Un ami viendra ce soir de Raymond Bernard : Michel Lemaret
- 1946 : La Taverne du poisson couronné de René Chanas : le capitaine Palmer
- 1946 : Panique de Julien Duvivier : M. Hire
- 1947 : Non coupable de Henri Decoin : le docteur Michel Ancelin
- 1947 : La Carcasse et le Tord-cou de René Chanas : le « Tord-cou »
- 1947 : Les Amants du pont Saint-Jean de Henri Decoin : Alcide Garonne
- 1949 : Fabiola d’Alessandro Blasetti : Fabien Sévère
Années 1950
- 1950 : « La Beauté du diable » de René Clair : Faust vieux / Méphistophélès
- 1950 : Les Deux Vérités (Le due vérita) d’Antonio Leonviola : maître Simoni
- 1951 : « La Poison » de Sacha Guitry : Paul Louis Victor Braconnier
- 1951 : Vedettes sans maquillage, court métrage documentaire de Jacques Guillon : lui-même
- 1951 : La Cité du midi, court métrage documentaire de Jacques Baratier : narrateur
- 1952 : Le Marchand de Venise de Pierre Billon : Shylock
- 1952 : Hôtel des Invalides, court métrage documentaire de Georges Franju : narrateur
- 1952 : Monsieur Taxi d’André Hunebelle : Pierre Verger
- 1952 : La Fille au fouet de Jean Dréville : Le tuteur d’Angélina
- 1952 : Das Geheimnis vom Bergsee de Jean Dréville (version allemande du film précédent)
- 1952 : Brelan d’as d’Henri Verneuil, sketch « Les témoignages d’un enfant de chœur » : le commissaire Maigret
- 1952 : Le Rideau rouge ou Ce soir on joue Macbeth d’André Barsacq : Lucien Bertal / Léonard
- 1953 : La Vie d’un honnête homme de Sacha Guitry : Alain et Albert Ménard-Lacoste
- 1952 : Le Chemin de Damas de Max Glass : Caïphe
- 1952 : Femmes de Paris de Jean Boyer : le professeur Charles Buisson
- 1953 : L’Étrange Désir de monsieur Bard de Géza von Radványi : Auguste Bard
- 1953 : Saadia d’Albert Lewin : Bou Rezza
- 1953 : Par ordre du tsar d’André Haguet : le prince de Sayn Wittgenstein
- 1953 : Ungarische rhapsodie (version allemande du film précédent) de Peter Berneis et André Haguet : le général de Sayn Wittgenstein
- 1953 : Étoiles au soleil, court métrage documentaire de Jacques Guillon : lui-même
- 1953 : Quelques pas dans la vie (Tempi nostri) de Alessandro Blasetti, sketch « La confession » : Un prêtre
- 1955 : « L’Impossible Monsieur Pipelet » de André Hunebelle : Maurice Martin
- 1955 : Les Mémoires d’un flic de Pierre Foucaud : le commissaire Henri Dominique
- 1956 : La Joyeuse prison de André Berthomieu : Benoit
- 1957 : Les Trois font la paire de Sacha Guitry : le commissaire Bernard
- 1957 : Un certain monsieur Jo de René Jolivet : Joseph « Jo » Guardini
- 1958 : Ça s’est passé en plein jour (Es geschah am hellichtentag) de Ladislao Vajda : M. Jacquier
- 1959 : Simenon, court métrage documentaire de Jean-François Hauduroy : lui-même
- 1959 : La Femme nue et Satan (Nackte und der satan) de Victor Trivas : le professeur Abel
- 1959 : Mon ami Lazlo, court métrage de François Raymond
- 1959 : Austerlitz d’Abel Gance : Alboise de Pontoise-Seine-et-Oise
Années 1960
- 1960 : Pierrot la tendresse de François Villiers : Pierrot
- 1960 : Candide ou l’Optimisme du xxe siècle de Norbert Carbonnaux : le colonel Nanar
- 1961 : Chasse aux vedettes, court métrage documentaire de Camille Chatelot : lui-même
- 1962 : « Le Diable et les Dix Commandements » de Julien Duvivier : Jérôme Chambard
- 1962 : « Le Bateau d’Émile ou Le Homard flambé » de Denys de La Patellière : Charles-Edmond Larmentiel
- 1962 : Cyrano et d’Artagnan d’Abel Gance : Mauvières
- 1962 : L’Échiquier de Dieu ou Marco Polo (inachevé)11 de Christian-Jaque
- 1962 : Pourquoi Paris ? de Denys de La Patellière
- 1963 : Monde de nuit (Mondo di notte numero 3), documentaire de Gianni Proia
- 1964 : « Le Train » de John Frankenheimer et Bernard Farrel : Papa Boule
- 1964 : Steinlein (court métrage) de Alain Saury : Narrateur
- 1964 : Michel Simon, court métrage documentaire de Ole Roos : lui-même
- 1965 : Ecce Homo, court métrage documentaire de Alain Saury : Narrateur
- 1965 : Deux heures à tuer de Yvan Govar : Nénette
- 1966 : « Le Vieil Homme et l’Enfant » de Claude Berri : Pépé
- 1967 : « Ce sacré grand-père » de Jacques Poitrenaud : le grand-père Jéricho
Années 1970
- 1970 : La Maison de Gérard Brach : Louis Compiègne
- 1970 : Contestation générale (Contestazione generale) de Luigi Zampa, sketch « Concerto pour trois flutes » : Cavazza
- 1971 : Blanche de Walerian Borowczyk : Le seigneur
- 1972 : La Plus Belle Soirée de ma vie ou La Panne (La più bella serata della mia vita) d’Ettore Scola : Zorn
- 1973 : Le Boucher, la Star et l’Orpheline de Jérôme Savary : l’érotologue
- 1975 : L’Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky : Zizi
TELEVISION
- 1960 : Boubouroche de Stellio Lorenzi
- 1964 : Cinéma de notre temps : Jean Vigo, documentaire de Jacques Rozier : lui-même
- 1965 : Six comédiens sans personnage de Jean-Émile Jeannesson
- 1965 : Cinéma de notre temps : Sacha Guitry, documentaire : lui-même
- 1966 : La nuit écoute de Claude Santelli
- 1966 : Cinéma de notre temps : Portrait de Michel Simon par Jean Renoir ou Portrait de Jean Renoir par Michel Simon, documentaire de Jacques Rivette : lui-même
- 1968 : Du vent dans les branches de Sassafras de Jacques Duhen : John-Emery Rockfeller
- 1969 : Cinéma de notre temps : René Clair, documentaire : lui-même
- 1973 : Bienvenu à Michel Simon, documentaire de Jacques Audoir : lui-même
- 1974 : Histoire du cinéma français par ceux qui l’on fait, documentaire de Armand Panigel : lui-même
- 1995 : Michel Simon, documentaire de Moïse Maatouk
Notes et références