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CYCLE Grands acteurs et actrices françaises _ SUZY DELAIR

  • Mis à jour : 10 mai 2020

Suzanne Delaire, dite Suzy Delair, est une actrice et chanteuse française, née le 1er janvier 1918 à Paris. Elle est la doyenne des actrices françaises.

SUZY DELAIR

BIOGRAPHIE

Fille d’une couturière et d’un sellier-carrossier, elle est d’abord apprentie-modiste chez Suzanne Talbot, mais rêve de théâtre. Elle a été un enfant de la balle, car elle a été dès son enfance dans le spectacle. Suzy apprend le chant et la danse voulant être dans des opérettes et même à l’Opéra.
Elle sera à 13 ans, apprentie-modiste, rue de la Paix ou pour être plus précis, ramasseuse d’épingles chez Suzanne Talbot...
Mais à 14 ans , on la retrouve sur la scène des cafés concerts et elle y apprend le métier et se forge la personnalité qui la révèlera plus tard au cinéma et au théâtre.
Elle commence par faire de la figuration au cinéma et au théâtre pendant son adolescence, mais c’est au music-hall qu’elle connaît le succès sur la scène des Bouffes-Parisiens, à Bobino, à l’Européen, aux Folies-Belleville, dans le cabaret de Suzy Solidor, ainsi que dans des revues où se produisent Mistinguett et Marie Dubas.

Sa carrière est entachée par son attitude trouble sous l’Occupation. Elle « ne dissimulait pas ses sympathies pour les Allemands », jusqu’à admirer l’ordre nazi. Sous contrat avec la Continental, dirigée par Alfred Greven, 19 mars 1942, elle fait partie du groupe d’acteurs invités par les Allemands pour visiter les studios cinématographiques de la UFA, en Allemagne et en Autriche (à Munich, Berlin et Vienne), aux côtés de René Dary, Junie Astor, Danielle Darrieux, Albert Préjean et Viviane Romance.

À son retour, elle choque en embrassant chaleureusement Alfred Greven tout en se plaignant de ne pas avoir serré la main de Joseph Goebbels. Lorsque l’historien Marc Ferro évoque, dans son livre « Pétain » (1987), le cinéma pendant cette période, il cite, parmi d’autres, le nom de Suzy Delair. À la Libération, elle n’écope finalement que d’une suspension de trois mois infligée par les comités d’épuration.

En 1982, elle commente son parcours ainsi : « On me fait trop rarement travailler. Sans doute me fait-on payer à la fois de ne pas appartenir à des chapelles, les aventures masculines auxquelles j’ai parfois sacrifié ma carrière, et surtout, mon refus de flirter quand il aurait fallu le faire… »

Le changement de siècle inaugure pour ce témoin précieux d’un Paris disparu, gouailleur et canaille, l’ère des récompenses : hommage à la Cinémathèque française, légion d’honneur… En lui remettant les insignes d’officier de l’ordre du Mérite, la ministre de la Culture Catherine Trautmann louera en février 2000 son « extrême vivacité pleine de piquant », son « sens si sûr et si spirituel de la répartie », sans oublier son « personnage à la fois drôle et colérique, primesautier et très parisien ». Et après avoir vécu l’amère l’expérience d’entendre, devant son petit écran, un animateur de talk-show affirmer qu’elle était morte, elle avait fêté ses 90 ans entourée d’amis au Fouquet’s, sur les Champs-Elysées.

Le 6 décembre 2004, un hommage à Suzy Delair a eu lieu à la Cinémathèque française à Paris, présenté par le journaliste Olivier Barrot, en présence de l’actrice et de ses amis Françoise Arnoul, Pierre Trabaud, et Jacqueline Willemetz, petite-fille d’Albert Willemetz. Organisée par Sylvain Briet et Les Amis de la Cinémathèque française, cette manifestation a présenté un cycle de ses films comprenant Quai des Orfèvres, Lady Paname, Pattes blanches, Gervaise, Le Couturier de ces dames, et le sketch « Une couronne mortuaire » extrait de Souvenirs perdus.

Elle sera au 31 décembre 2019 âgée de 102 ans.

CINEMA

Un régisseur de cinéma demande de jolies filles pour faire de la figuration dans « Un Caprice de la Pompadour » Elle débute vraiment au cinéma en 1936 avec « PRENDS LA ROUTE » de Jean Boyer qu’elle retrouvera 20 ans plus tard pour « LE COUTURIER DE CES DAMES. »
Les amateurs de cinéma la découvrent, dix ans plus tard, en Parisienne délurée dans « LE DERNIER DES SIX » (1941), réalisé par Georges Lacombe sur un scénario de Henri-Georges Clouzot, avec qui elle vit.

Ce dernier, passé derrière la caméra, lui offre en 1942 un succès considérable avec « L’ASSASSIN HABITE AU 21 ».

Si la comédienne figure parmi les vedettes des années 1940, sa carrière cinématographique est émaillée de pauses. En 1947, elle tourne « QUAI DES ORFEVRES » avec Clouzot, dont elle est encore la compagne ; ils se séparent après ce dernier succès commun.

En 1950-1951, elle tourne « ATOLL K », réalisé par Léo Joannon, avec pour partenaires Laurel et Hardy, dont c’est le dernier film.

Partenaire de Louis Jouvet, de Pierre Fresnay, de Fernandel ou de Bourvil, Suzy Delair fera des apparitions marquantes dans « PATTES BLANCHES » de Jean Grémillon ou encore dans « GERVAISE » de René Clément, d’après Zola, où Maria Schell lui flanque une mémorable fessée, dans un lavoir, avec un battoir de blanchisseuse.

En 1960, dans « ROCCO ET SES FRERES » de Luchino Visconti, elle tient un rôle secondaire mais drôle et remarqué (Luisa, la patronne de la blanchisserie, qui succombe rapidement aux charmes de Simone Parondi / Renato Salvatori).

En 1973, sort le film « LES AVENTURES DE RABBI JACOB » de Gérard Oury ; elle y tient le rôle de Germaine Pivert, dentiste épouse de Victor Pivert, incarné par Louis de Funès. Le film se classe en tête du box-office cette année-là avec plus de 7 millions de spectateurs en salles. Elle remplaçait à titre exceptionnel Claude Gensac, qui avait alors des problèmes de santé.

LE CHANT ET L’OPERETTE

En juin 1950, elle fait des répétitions de la chanson C’est si bon avec l’orchestre d’Aimé Barelli dans une salle du casino de Monte-Carlo Louis Armstrong terminait sa soirée. Cette chanson est devenue un standard de jazz grâce à l’enregistrement d’Armstrong à New York en 1950 avec des paroles anglaises de Jerry Seelen.

Pendant la saison 1953-1954, elle est à l’Européen, à Paris, dans l’opérette « Mobylette », avec pour partenaires Mona Monick et les débutants Michel Roux, Roger Lanzac, et Lucien Lupi.. Elle multiplie les rôles dans les oéprettes

Un de ces grands succès

FILMOGRAPHIE
Cinéma

1930 : « Un caprice de la Pompadour » de Willi Wolff et Joë Hamman : une soubrette de la Pompadour
1932 : « Violettes impériales » d’Henry Roussel
1933 : « La Dame de chez Maxim’s » d’Alexander Korda
1933 : « Le Sexe faible » de Robert Siodmak : une couturière
1933 : « Touchons du bois » de Maurice Champreux : la copine de jeu
1933 : « Professeur Cupidon » de Robert Beaudoin : une élève (créditée Suzy Delaire)
1934 : « L’Or dans la rue » de Curtis Bernhardt : Madeleine
1934 : « La crise est finie » de Robert Siodmak

1934 : « Poliche » d’Abel Gance : une danseuse
1935 : « Ferdinand le noceur » de René Sti : une prostituée

1935 : « Dédé » de René Guissart

1936 : « Prends la route » de Jean Boyer

1937 : « Trois, six, neuf » de Raymond Rouleau
1941 : « Le Dernier des six » de Georges Lacombe : Mila Malou
1942 : « L’assassin habite au 21 » d’Henri-Georges Clouzot : Mila Malou
1942 : « Défense d’aimer » de Richard Pottier : Totte
1945 : « La Vie de bohème » de Marcel L’Herbier : Phémie/Femia

1947 : « Copie conforme » de Jean Dréville : Coraline

1947 : « Quai des Orfèvres » d’Henri-Georges Clouzot : Marguerite Chauffornier Martineau, alias Jenny Lamour
1948 : « Par la fenêtre » de Gilles Grangier : Fernande et Yvette
1949 :« Pattes blanches » de Jean Grémillon : Odette Kerouan
1950 :« Je suis de la revue » (Botta e risposta) de Mario Soldati : la chanteuse
1950 : « Lady Paname » d’Henri Jeanson : Raymonde Bosset dite « Caprice »

1950 : « Souvenirs perdus » de Christian-Jaque : Suzy Henebey
1951 : « Atoll K » de Léo Joannon : Chérie Lamour
1955 : « Le Fil à la patte » de Guy Lefranc : Lucette Gauthier
1956 : « Le Couturier de ces dames » de Jean Boyer : Adrienne Vignard
1956 :« Gervaise » de René Clément : Virginie
1960 : « Les Régates » de San Francisco de Claude Autant-Lara : Lucilla
1960 : « Rocco et ses frères » (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Luisa, la patronne de la blanchisserie
1963 : « Du mouron pour les petits oiseaux » de Marcel Carné : Antoinette la bouchère
1966 : « Paris brûle-t-il ? » de René Clément : une Parisienne
1973 : « Les Aventures de Rabbi Jacob » de Gérard Oury : Germaine Pivert
1976 : « Oublie-moi, Mandoline » de Michel Wyn : Mireille

Télévision
1967 : « Les Créatures du bon Dieu » (série télévisée) : la fiancée du capitaine
1972 : « L’Argent par les fenêtres » de Philippe Joulia (téléfilm) : Gloria
1974 : « L’Or et la Paille », de Barillet et Gredy : Cora. Pièce enregistrée le 27 avril au Théâtre Marigny, diffusée sur la deuxième chaîne de l’ORTF le 7 août, dans le cadre de l’émission Au théâtre ce soir, réalisée par Georges Folgoas.
1981 : « Le Mythomane » de Michel Wyn, (série télévisée) : Tante Victoire
1984 : « L’Âge vermeil » (série télévisée) : Betty de la Saussnaie
1987 : « Traquenards » de Marianne Lamour (série télévisée)

Théâtre
1952 : « Mobilette » de Serge Veber et André Hornez, mise en scène Jean-Marc Thibault, L’Européen
1959 : « La Vie parisienne » de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre du Palais-Royal

1961 : « De doux dingues » de Michel André, mise en scène Jean Le Poulain, Théâtre des Célestins
1962 : « La Vie parisienne » de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
1963 :« L’Ours » d’Anton Tchekhov, mise en scène Jean Desailly, Odéon-Théâtre de France
1963 : « La Vie parisienne » de Jacques Offenbach, livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
1963 : « Tricoche et Cacolet » d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, mise en scène Jacques Charon, Odéon-Théâtre de France
1965 : « The Boy Friend » de Sandy Wilson, mise en scène Jean-Christophe Averty et Dirk Sanders, Théâtre Antoine
1969 : « Un mois sans toi » de Marc Mays, mise en scène Michel Vocoret, Théâtre des Capucines
1969 :« La Vie parisienne » de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre des Célestins
1976 : « Le Tube » de Françoise Dorin, mise en scène François Périer, Théâtre des Célestins, tournée Herbert-Karsenty

Chansons interprétées
- « Ah ! C’qu’on s’aimait... » (paroles de Lucien Boyer et musique de Paul Marinier, 1913)


- « Avec son tra-la-la » (paroles d’André Hornez et musique de Francis Lopez, chanson du film Quai des Orfèvres, 1947)


- « Danse avec moi » (paroles d’André Hornez et musique de Francis Lopez, chanson du film Quai des Orfèvres, 1947)


- C’est si bon (paroles d’André Hornez et musique d’Henri Betti, 1947)
- « Fascination » (paroles de Maurice de Féraudy et musique de Fermo Marchetti, 1905)


- Femmes, que vous êtes jolies ! (paroles d’Edgard Favart et musique de Pietro Codini/Julsam, 1912)
- « Frou-Frou » (paroles de Hector Monréal et Henri Blondeau et musique de Henri Chateau, 1933)


- La Baya/Chin’, Chin’, Chin’... (paroles de Marcel Heurtebise et musique d’Henri Christiné, 1911)
- « Le Temps des cerises » (paroles de Jean-Baptiste Clément et musique d’Antoine Renard, 1867)


- « Oh ! mon papa » (paroles et musique de J. Boyer, P. Burkhard, titre original : Oh mein Papa)


- « Y’avait du printemps partout » (chanson du film Lady Paname, 1950)


- « Du t’ça » (chanson du film Lady Paname, 1950)


- « Tu n’peux pas t’figurer » (paroles et musique de Paul Misraki, chanson du film Atoll K, 1950)


- Laissez-nous faire (paroles et musique de Paul Misraki, chanson du film Atoll K, 1950)
- « Monsieur Hans » (paroles d’Eddy Marnay)


- « Y’a pas trois moyens » (paroles et musique de Paul Misraki, 1950)


- « J’suis pas paf » (paroles de Mick Micheyl et musique de Bob Astor/Mick Micheyl, 1952).


- « Moi j’coûte cher »

On peut citer aussi : Je reconnais mon rêve, C’est tout, Ma blonde, C’est un air populaire (paroles et musique de Michel Emer), et « Moulin rouge » (1966).