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Le Nanar de Décembre 2019 : "Les Légions de Cléopâtre"

  • Mis à jour : 5 décembre 2019

Suite au visionnage de l’excellent documentaire "Péplum : muscles, glaives et fantasmes" diffusé vendredi 26 mars qui m’a bien fait rire je vais vous envoyer lors des prochains mois une série de péplum tous plus nanars les uns que les autres. Ce mois ci j’ai porté mon choix sur "La terreur des barbares" , film historique franco-italien réalisé par Carlo Campogalliani et sorti en 1959.
Cinécandide

LES LEGIONS DE CLEOPATRE

FICHE TECHNIQUE
Titre original : « Le Legioni di Cleopatra »
Mise en scène : Vittorio Cottafavi
Scénario : Vittorio Cottafavi, Giorgio Cristallini, Ennio De Concini
Durée : 98 min
Producteurs : Virgilio De Blasi, Robert de Nesle, Natividad Zaro, Italo Zingarelli
Musique : Alberto Paolletti
Costumes : Vittorio Rossi
Pays d’origine Italie, Spa Cinematografica, France, Comptoir Français Du Film
Montage : Maurizio Lucidi
Sortie : Italie, 1959
Genre : Péplum

DISTRIBUTION
Linda Cristal (VF : Loleh Bellon) : Cléopâtre
Ettore Manni (VF : René Arrieu) : Curridio
Georges Marchal (VF : Lui-même) : Marc-Antoine
Conrado San Martín (VF : Marcel Bozzuffi) : Gotarzo
María Mahor : Marianne
Alfredo Mayo (VF : Bernard Dhéran) : Octavien
Daniela Rocca : Teyrè
Mino Doro : Domiziano
Andrea Aureli (VF : Jean Davy) : Imotio
Salvatore Furnari : Le nain
Rafael Durán : Sacerdote egiziano
Juan Maján : Vezio
Tomás Blanco : Ovidio
Mary Carrillo : Iras

SYNOPSIS
Les héritiers de César se disputent le vaste empire romain. Vaincu par Octave à la bataille navale d’Actium, Marc-Antoine se réfugie à Alexandrie. Il espère que ses légions, alliées à celle de Cléopâtre, pourront rétablir la république à Rome.
En campagne contre Antoine qui règne sur Alexandrie auprès de la reine Cléopâtre, César Auguste lui envoie un messager pour lui faire cesser les combats et revenir à Rome. Ce messager, Lucilius Caïus, tente de convaincre Antoine, mais celui-ci prépare ses légions au combat et cela au nom de son amour pour Cléopâtre et de sa haine envers Auguste. Cléopâtre sent que la présence auprès d’Antoine de Lucilius, qui est l’ami et l’ancien compagnon d’armes, peut-être dangereuse pour elle. Elle cherche à le faire supprimer, bien qu’une petite intrigue amoureuse se soit ébauchée entre elle et lui. En tentant de rejoindre Antoine, Lucilius tombe dans une embuscade. Il est jeté à la mer. Sauvé par des amis, il rejoint le camp de Auguste...

CRITIQUES
Ce film est l’un des films les plus appréciés de Vittorio Cottafavi. C’est un très bon représentant de la méthode Cottafavi qui s’attaque à un épisode connu de l’histoire romaine qu’il fait doucement dévier vers le mélodrame féminin.
La première partie est centrée Gaius Octavius, le général qui se fait passer pour grec, avec une approche légère et humoristique entre bagarres de taverne, insouciance des héros, entraînement de gladiateurs et numéro de danse sensuel.
La seconde se fait plus dramatique une fois que Cléopâtre fait son apparition (ou plutôt révèle sa véritable identité) et que les enjeux politiques semblent condamner les personnages.

Ceux-ci semblent totalement prisonnier de leur rôle, volontairement ou non, et doivent donc se confronter à leur responsabilité après avoir essayé de les fuir : Marc-Antoine est rattrapé par la guerre,

Octavius doit gérer un jeune esclave acheté et doit dissocier son amitié envers Marc-Antoine et les ordres qu’on lui a donné, Auguste est obsédé par ce que l’Histoire va garder de lui et Cléopâtre s’évade régulièrement de sa tour d’Ivoire pour se faire passer pour une danseuse.

Considéré comme l’un des péplums les plus intéressants de Cottafavi, Les légions de Cléopâtre apparaît quelque peu disparate. Le meilleur se situe dans la mise en scène, les décors soignés et une belle utilisation de la couleur (qui a toutefois mal traversé les âges). Les scènes de batailles où les combattants s’entremêlent sont assez remarquables à la fois par leur ampleur et par le sentiment de confusion et de carnage inutile qu’elles engendrent. Le message est clairement anti-guerre et humaniste. Hélas, Cottafavi ne parvient pas à donner une dimension dramatique aux amours impossibles de la reine d’Egypte, ni à laisser transparaître une quelconque passion. En outre, l’humour autour du héros bodybuildé, qui assez classiquement se moque du danger, éteint toute tension qui aurait pu naître et Linda Cristal n’a vraiment pas la présence que nécessite son rôle.

LE FILM