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Le Nanar de Novembre 2020 _ "Hercule contre les Vampires"

  • Mis à jour : 2 décembre 2020

Suite au visionnage de l’excellent documentaire "Péplum : muscles, glaives et fantasmes" diffusé vendredi 26 mars 2019 qui m’a bien fait rire je vais vous envoyer lors des prochains mois une série de péplum tous plus nanars les uns que les autres.
Cinécandide

Hercule contre les vampires (titre original : Ercole al centro della terra) est un film italien réalisé par Mario Bava et Franco Prosperi, sorti en 1961.

Synopsis
Afin de s’emparer du trône d’Œchalie, Lico envoûte la belle Diane pour ensuite la sacrifier aux forces des ténèbres. De retour de guerre, Hercule trouve sa bien aimée, Diane, inconsciente. Voulant sauver sa fiancée, Hercule consulte l’oracle Médée, qui l’invite à aller chercher une pierre magique au royaume d’Hadès. Mais pour s’y rendre, il devra d’abord ramener une pomme des jardines des Hespérides. Avec l’aide de Thésée et de Télémaque, le héros part à l’aventure pour rechercher la pierre sacrée, accompagné de Télémaque et de Thésée, après avoir confié Diane au roi Lico. Mais il ignore que c’est ce même Lico qui a empoisonné Diane, et projette de la garder pour lui...

Fiche technique
Titre : « Hercule contre les vampires »
Titre original : « Ercole al centro della terra »
Réalisation : Mario Bava et Franco Prosperi
Scénario : Mario Bava, Sandro Continenza, Franco Prosperi et Duccio Tessari
Musique : Armando Trovaioli
Photographie : Mario Bava
Montage : Mario Serandrei
Décors : Franco Lolli
Costumes : Mario Giorsi
Pays d’origine : Italie
Durée : 81 minutes
Dates de sortie : 16 novembre 1961 (Italie) / 27 avril 1962 ( Allemagne) / 9 mai 1962 ( France)

Distribution
Reg Park (VF : René Arrieu) : Héraclès (Hercule)
Christopher Lee (VF : Jean-Roger Caussimon) : le roi Lico
Leonora Ruffo (VF : Jany Clair) : la princesse Déjanire
George Ardisson (VF : Daniel Crouet) : Thesus
Marisa Belli (VF : Sylvie Deniau) : Aretusa
Ida Galli : Perséphone
Franco Giacobini (VF : Jacques Dynam) : Télémaque
Mino Doro (VF : Henri Nassiet) : Keros
Rosalba Neri (VF : Martine Sarcey) : Hélène
Ely Drago : Jocaste
Gaia Germani (VF : Sylvie Deniau) : Médée
Aldo Podinotti (VF : Pierre Garin) : Sunis
Grazia Collodi : Électre

Autour du film
Dans la version anglaise, Christopher Lee fut doublé par un autre acteur.
Initialement conçu pour l’exploitation américaine du film, un court prologue inédit montrant Lico invoquer la Lune et les forces des ténèbres devant une femme allongée au cou ensanglanté fut redécouvert dans les années 1990.

Critique
Comme à son habitude, le réalisateur Mario Bava, fort de son expérience en tant que directeur de la photographie, s’accommode d’un budget assez modeste en faisant appel à son ingéniosité visuelle : éclairage bariolé, savant clair-obscur et trompe-l’œil en tout genre abondent pour créer cet univers souterrain et macabre, peuplé de créatures étranges.

S’il ne semble faire aucun doute que le personnage de Lico appartient bien au monde des morts et du surnaturel, à aucun moment du film en revanche, il n’apparaît flagrant qu’il s’agisse véritablement d’un vampire. Sans doute la présence du comédien Christopher Lee, à la récente notoriété due à son personnage dans « Le Cauchemar de Dracula » (1958), inspira-t-elle les opportunistes traductions du titre (notamment la française), laissant croire à l’hypothétique intervention de suceurs de sang.

Le film n’en capitalise pas moins sur la sinistre aura de l’acteur anglais, laissant planer un doute tenace sur la nature véritable de son rôle, et jouant, dans ce péplum fantastique plus encore que dans les autres, la carte de la magie et du morbide.

Si la courte carrière du culturiste britannique Reg Park, futur mentor d’Arnold Schwarzenegger, ne marqua pas les esprits à long terme, elle n’en restera pas moins mémorable pour avoir regroupé cinq des titres les plus originaux du genre, dont celui-ci.

L’arrivée discrète d’Hercule dans le film

La plupart des figures mythologiques sont utilisées de manière fantaisiste, les scénaristes italiens prenant beaucoup de liberté par rapport aux légendes gréco-romaines. Ainsi le personnage de Procuste, brigand attirant les voyageurs pour les torturer (en découpant ou en étirant leurs membres !) devient dans le film un gigantesque homme de pierre dont Hercule se débarrasse en le projetant vigoureusement contre un mur ! Peu importe les nombreuses entorses aux récits mythologiques, peu importe le simplisme de l’intrigue et le peu d’épaisseur des perso nnages, nous sommes dans un « péplum », genre « familial » par excellence et sa naïveté fait souvent partie de son charme.

Le film a bien quelques petits défauts : les répliques « humoristiques » de Télémaque (personnage très secondaire), les énormes rochers « cartonnés » que soulève Hercule ou quelques fils apparents lors de l’attaque des goules ! Tourné pour un faible budget dans des décors restreints ayant déjà servi (aux péplums de V.Cottafavi notamment), Bava parvient à faire oublier ou à masquer ce désavantage (par le jeu sur les couleurs ou l’utilisation de fumée « à la Corman »).

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