Bruno CREMER
BIOGRAPHIE
Jeunesse
Bruno Jean Marie Cremer naît le 6 octobre 1929 à Saint-Mandé, près de Paris, de parents belges. Sa mère, flamande, est musicienne, tandis que son père, homme d’affaires né à Lille, a pris la nationalité belge en 1914, lorsque l’armée française refusa de l’engager en raison de son jeune âge.
Cadet d’une famille bourgeoise de trois enfants, il passe son enfance dans un immeuble haussmannien de la place de la Nation à Paris. Il nourrit le goût de la scène dès l’âge de douze ans5 et reçoit la nationalité française à dix-huit ans selon la loi en vigueur.
Vie privé
Il a trois enfants, un fils, l’auteur Stéphane Crémer , d’un premier mariage avec une comédienne du Conservatoire devenue antiquaire et, à la suite de quinze ans de célibat, période pendant laquelle il vit à l’hôtel6, deux filles (Constance et Marie-Clémentine) de Chantal Hillion, psychiatre, son épouse depuis décembre 1984. Sa famille et celle de son frère, Georges-Alfred Crémer (1927-2013)7, médecin professeur et membre de l’Académie nationale de médecine, ont un lien fort avec le Morbihan, son lieu de vacances habituel. Avec son épouse, il possédait une maison de vacances à Hennebont.
En 2000, Bruno Cremer écrit « Un certain jeune homme », un livre autobiographique qui s’arrête à la mort de son père, quarante ans auparavant.
Le 9 août 2010, France Degand, son agent, annonce à l’AFP sa mort des suites d’un cancer de la langue et du pharynx, imputé au tabac le 7 août 2010, dans un hôpital parisien. Le 13 août 2010, il est inhumé au cimetière du Montparnasse après des obsèques au goût de sa famille (brefs éloges par les intimes, musiques à la guitare…), en l’église Saint-Thomas-d’Aquin à Paris, en présence notamment de ses amis du conservatoire, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort, Pierre Vernier, Claude Rich, Jean-Pierre Marielle, et encore de Niels Arestrup, Jacques Perrin, Monique Chaumette, Pierre Schoendoerffer, Jean-Claude Brisseau, Jacques Spiesser, entre autres.
CARRIERE
Théâtre
Dès la fin de ses études secondaires à l’École des Roches, Bruno Cremer est admis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il prend des cours pendant dix ans. Il fait partie de la promotion 1952, avec Annie Girardot, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort, Claude Rich, Jean-Pierre Marielle, Michel Beaune, etc. Leur groupe d’amis est connu sous le nom de « bande du Conservatoire ».
Il débute sur scène en 1953 au Théâtre de l’Œuvre dans « Robinson » de Jules Supervielle. Crémer passera la décennie sur les planches dans des pièces de Shakespeare (« Richard II » mis en scène par Jean Vilar, le rôle-titre de « Péricles, prince de Tyr » aux côtés de Nelly Borgeaud, Tsilla Chelton, Francine Bergé...), Oscar Wilde (« Un mari idéal » avec Françoise Brion et Delphine Seyrig), Alfred de Vigny (« Chatterton » avec Bouquet - metteur en scène et interprète -, Jean-Pierre Marielle, Jean-Louis Richard), Jean Anouilh (le rôle de Saint-Just dans « Pauvre Bitos » ou le « Dîner de têtes » avec Bouquet, Jean Martinelli, Pierre Mondy, et surtout le rôle-titre offert par l’auteur dans « Becket ou l’Honneur de Dieu » aux côtés de Daniel Ivernel et Martine Sarcey), George Bernard Shaw (« La Maison des cœurs brisés » avec Bouquet — metteur en scène et interprète — et Lucien Nat).
Absorbé par sa carrière à l’écran, Crémer ne revient au théâtre qu’en 1971 dans « Alpha Beta », puis, dix ans plus tard, dans « Bent », où, face à Jean-Pierre Sentier, il incarne un homosexuel dans un camp nazi, en 1990-1991 dans « Love Letters » aux côtés d’Anouk Aimée et en 1997 dans « Après la répétition » d’Ingmar Bergman en compagnie d’Anna Karina.
Cinéma
Bruno Crémer débute au cinéma par de la figuration en 1952, avant un premier second rôle dans « Quand la femme s’en mêle » en 1957, sous la direction d’Yves Allégret, où il côtoie un autre débutant : Alain Delon.
Henri Godot, un caïd du milieu, profite d’une partie de cartes pour officialiser sa liaison avec Maine. Bobby, son ancien amant, prend très mal la chose et promet des représailles. Maine annonce à Godot que Félix, son ex-mari, va venir à Paris accompagné de sa fille Colette. Tous ces gens font connaissance dans un climat tendu puisque Bobby a activé ses tueurs. Ainsi, une tentative d’enlèvement de Maine tourne court tandis que Jo, l’un des gardes du corps de Godot, est obligé de tuer deux gangsters. Felix finit par expliquer à Maine la véritable raison de sa venue à Paris. Sa seconde épouse a péri dans l’incendie des « Galeries Modernes », et il soupçonne le PDG de l’entreprise d’avoir volontairement provoqué l’incendie afin de toucher la prime d’assurance. Connaissant les accointances de Maine avec le milieu, il sollicite donc son aide afin de se venger. Godot accepte non sans arrière-pensée car il sait que Félix accompagne des colis intéressants dans le train postal. Godot et Félix cherchent à obtenir des aveux de l’agent d’assurance, promu aujourd’hui chef du contentieux des « Galeries Modernes ». Celui ci ne se renie pas, mais se suicide en laissant une lettre compromettante. Muni de cette lettre, Godot fait chanter le PDG des « Galeries Modernes », lui réclamant un prêt pour racheter un restaurant sur les Champs-Élysées. Ce dernier ayant demandé à son garde du corps d’entrer en action, il se trouve que ce dernier connait Jo. Il lui demande contre une belle somme d’argent de subtiliser la lettre compromettante ; pour cela, il lui faut l’aide de Colette, or une idylle est née entre les deux jeunes gens, et celle-ci ne peut rien lui refuser. Elle subtilise le document, mais Maine s’en aperçoit et le lui reprend. Les deux femmes s’affrontent violemment tandis que Godot, dans un élan de générosité, pardonne la trahison de Jo. Tout le monde se retrouve bientôt au château du PDG des « Galeries Modernes » afin d’en découdre. Le PDG sera tué dans la bagarre, mais Jo également. Félix repart en province avec Colette éplorée tandis qu’au bout du quai la police attend Godot et Maine.
Plus tard, en 1965, son rôle dans la « 317e Section » de Pierre Schoendoerffer lui ouvre une grande carrière sur les écrans, qui commence par un cinéma d’auteurs souvent engagés.
Schoendoerffer, Bertrand Blier et Costa-Gavras qui le dirigeront plusieurs fois, Luchino Visconti, Michel Deville, Jacques Doniol-Valcroze). Dans « Les Gauloises bleues » (1968), il a le plaisir de donner la réplique à son amie Annie Girardot (il la retrouvera dès l’année suivante),
Au chômage et sans toit, Ivan fait la connaissance de Jeanne, une jeune serveuse. Ils se marient et, bientôt, Jeanne est enceinte. En attendant la naissance de son fils, Ivan revoit son existence passée...
Comme plus tard à Jean-Paul Belmondo dans « L’Alpagueur ».
Chasseur de primes des temps modernes, l’Alpagueur remplit avec succès les délicates missions qu’on lui confie. A peine a-t-il démantelé un vaste réseau de drogue implanté à Rotterdam qu’il est chargé de démasquer l’Epervier. Ce tueur impitoyable et sans états d’âme se fait volontiers aider par de jeunes voyous, quitte à les abattre une fois l’opération terminée. Costa Valdes, l’un de ces malheureux complices, a toutefois survécu. Mais, placé derrière les barreaux, il reste muet lors des multiples interrogatoires qu’on lui fait subir. L’Alpagueur, sous une fausse identité, le rejoint dans sa cellule, gagne sa confiance et lui tire petit à petit les vers du nez..
Le rôle-titre de « La Bande à Bonnot » est une manière de sacre en 1969.
Le film raconte les activités de Jules Bonnot, et de sa bande, dans les années 1910. Entourés d’asociaux et d’idéalistes, il se livre à des faits criminels qui mettent la France dans la tourmente.
Il s’impose en vedette ou second rôle de films virils signés par Yves Boisset, William Friedkin, Daniel Duval, José Giovanni, Roger Hanin, Raoul Coutard, associé ou opposé à des comédiens tels que Bernard Blier, Michel Piccoli, Charles Vanel, Jacques Brel, Jean-Louis Trintignant, Maurice Ronet, Roy Scheider, Giuliano Gemma et Jacques Perrin. Marlène Jobert, Marie-Christine Barrault, Fanny Cottençon, Miou-Miou, Claudia Cardinale, Catherine Alric tempèrent de leur présence cet univers d’hommes. D’un autre côté l’acteur diversifie ses collaborations : Patrice Chéreau, Claude Lelouch, Claude Sautet, Claude d’Anna, Anne-Marie Miéville jalonnent son parcours.
Résistant (Rol-Tanguy) dans « Paris brûle-t-il ? » de René Clément,
Jésuite dans « Anthracite » d’Édouard Niermans,, il interprète en 1984 « Le Matelot 512 » de René Allio aux côtés de Dominique Sanda. Depuis, « Falsch » de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne,
« De bruit et de fureur »
À la mort de sa grand-mère, Bruno, un rêveur de 13 ans, revient dans une cité de la banlieue parisienne à Bagnolet avec son serin. Souvent seul, il reporte son affection sur l’oiseau, qui dans son imagination se transforme en un faucon, accompagné d’une femme sensuelle et maternelle1. D’un niveau scolaire trop bas, il entre dans un C.E.S. (Collège d’Enseignement Secondaire) ; il y rencontre son voisin Jean-Roger, terreur de l’établissement, et y fait l’apprentissage de la violence de cette banlieue : intimider les gens de leur établissement, choisir des victimes pour les agresser, et surtout, avec son groupe de délinquants, attaquer une bande de rivale de manière brutale. Bruno fait la connaissance de sa professeure principale, qui le prend sous son aile. Jean-Roger admire son père, Marcel, un ancien militaire, devenu truand. Jean-Roger vit aussi avec sa mère, son oncle et son grand-père paternel qui décède de maladie. Jean-Roger est jaloux de son frère Thierry, et du couple qu’il forme avec une journaliste. La jeune femme est violée par Jean-Roger et sa bande. Thierry intervient, mais il est matraqué, et capturé par la bande. Le père le sauve, muni d’un fusil, et tue trois des participants au tabassage de Thierry. Jean-Roger, qui a un pistolet, riposte, et tue son père. Le serin de Bruno qui s’était échappé de l’appartement est tué par Jean-Roger. Bruno trouve le serin mort et le pistolet que Jean-Roger, ivre, a abandonné ; désespéré de la mort de son seul vrai ami, Bruno retourne l’arme contre lui et se suicide. Jean-Roger finit en prison à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, d’où il écrit une lettre à son ex-professeure principale.
« Noce blanche » de Jean-Claude Brisseau,
Saint-Étienne, 1989. Mathilde Tessier, 17 ans, difficile et marginale, tombe amoureuse de son professeur de philosophie, François Hainaut. Ce dernier, qui croit profondément aux capacités intellectuelles de la jeune fille, va se démener pour l’aider. Pendant que Mathilde progresse, leur histoire d’amour se tisse et éloigne peu à peu François de sa femme et de son métier...
« Tumultes », (1990) de Bertrand Van Effenterre,
Une famille se réunit dans la grande maison familiale en Bretagne après la mort du fils, Patrick. La famille, c’est la mère qui sombre dans la folie, le pere muet, et les trois soeurs, Anne la sage, Isabelle la rebelle, et Claude la cadette, soeur jumelle de Patrick.
« Sous le sable » de François Ozon, où il est le mari disparu de Charlotte Rampling,
Chaque été, Jean et Marie, un couple sans histoire, partent en vacances dans les Landes. Mais cette année, alors que Marie s’est assoupie sur la plage, Jean disparaît. S’est-il noyé, s’est-il enfui ?Marie se retrouve seule face à l’énigme de la disparition de l’homme de sa vie. Un travail de deuil commence.
« Mon père, il m’a sauvé la vie » de José Giovanni ont chaque fois témoigné de l’exigence et du talent de l’acteur de cinéma.
A la fin des années quarante, Joe (Bruno Cremer), le père, joue au poker. Emilie (Michelle Goddet), la mère, cherche un système à la roulette. Barthy (Cédric Chevalme), le fils aîné, évadé de prison, vient de se faire abattre. Manu (Vincent Lecoeur), le plus jeune, est condamné à mort. Laetitia (Cécile Thiercelin), la petite dernière, rêve d’être comédienne.
Télévision
Crémer tourne pour la première fois pour le petit écran en 1979. Sa carrière de séducteur s’épanouit à partir de « Une page d’amour » d’Élie Chouraqui d’après Émile Zola, dont il partage l’affiche avec Anouk Aimée
; suivent deux téléfilms signés Jean Chapot et Nelly Kaplan où il est associé avec Françoise Fabian et Krystyna Janda
Crémer s’illustre dans des réalisations signées Peter Kassovitz (« L’Énigme blanche » avec Jean Rochefort, Bulle Ogier et Claude Rich,
« Opération Ypsilon »), Laurent Heynemann (« Le Pays du soleil levant » avec Fanny Ardant, « Ceux de la soif » d’après Georges Simenon aux côtés de Mimsy Farmer) ou encore Christian de Chalonge (un épisode de Les dossiers secrets de l’inspecteur Lavardin avec Jean Poiret). Il a aussi pour partenaire Gérard Lanvin dans « La Traque », de Philippe Lefebvre et travaille régulièrement en Italie (série La Pieuvre).
En 1983 il incarne « Sade » et Josephine Chaplin joue la femme du terrible marquis, puis en 1989, dans « L’Été de la Révolution », il personnifie Louis XVI et Brigitte Fossey interprète Marie-Antoinette.
À partir de 1991 Bruno Cremer reprend à la télévision le rôle du commissaire « Maigret » (d’abord proposé à Julien Guiomar) dans un style proche de Raymond Souplex.
En 2005, après cinquante-trois épisodes, sa voix doit être doublée par celle de Vincent Grass dans Maigret et l’Étoile du Nord, le dernier épisode de la série : atteint d’un grave cancer à la gorge, il décide alors d’arrêter son métier.
INTERVIEW
FILMOGRAPHIE
Cinéma
1952 : Les Dents longues de Daniel Gélin : l’homme qui sort de la boîte
1957 : « Quand la femme s’en mêle » de Yves Allégret : Bernard
1960 : Mourir d’amour de José Bénazéraf et Dany Fog : l’inspecteur Terens
1963 : Le Tout pour le tout de Patrice Dally : le médecin
1965 : « La 317e Section » de Pierre Schoendoerffer : l’adjudant Willsdorf
1965 : La Fabuleuse Aventure de Marco Polo de Denys de La Patellière et Noël Howard : Guillaume de Tripoli
1966 : Objectif 500 millions de Pierre Schoendoerffer : capitaine Jean Reichau
1966 : « Paris brûle-t-il ? » de René Clément : Colonel Rol-Tanguy
1967 : Si j’étais un espion de Bertrand Blier : Matras
1967 : « Un homme de trop » de Costa-Gavras : Cazal
En 1943, au prix d’une opération risquée, un groupe de résistants d’un maquis des Cévennes réussit à libérer de leur prison douze condamnés à mort. Une fois en lieu sûr, il s’avère que, parmi les évadés, il y a un homme de trop. Tandis que les Allemands sont sur leurs traces, les chefs du maquis se demandent ce qu’il faut faire de cet inconnu.
1967 : L’Étranger (Lo Straniero) de Luchino Visconti : le prêtre
1967 : Le Viol de Jacques Doniol-Valcroze : Walter
1968 : « Les Gauloises bleues » de Michel Cournot : le père
1968 : Bye bye, Barbara de Michel Deville : Hugo Michelli
1968 : Le tueur aime les bonbons (Un Killer per sua maestà) de Federico Chentrens et Maurice Cloche : Oscar Snell
1969 : « La Bande à Bonnot » de Philippe Fourastié : Jules Bonnot
1970 : Cran d’arrêt de Yves Boisset : Lucas Lamberti
1970 : Pour un sourire de François Dupont-Midi : Michaël
1970 : Le Temps de mourir d’André Farwagi : Max Topfer
1971 : Biribi de Daniel Moosmann : Le capitaine
1972 : La Guerre d’Algérie de Yves Courrière et Philippe Monnier : narrateur
1972 : La Ligne de feu (L’Amante dell’orsa maggiore) de Valentino Orsini
1972 : L’Attentat de Yves Boisset : Me Bourdier
1973 : Sans sommation de Bruno Gantillon : Donetti
1974 : Le Protecteur de Roger Hanin : Beaudrier
1974 : Les Suspects de Michel Wyn : Commissaire Bonetti
1975 : « La Chair de l’orchidée » de Patrice Chéreau : Louis Delage
Claire est la riche héritière d’un père milliardaire qui lui a laissé en mourant toute sa fortune. Sa tante, madame Wegener, veut s’approprier cette fortune. Elle réussit à la faire enfermer dans un hôpital psychiatrique. Claire s’évade et, après un accident de la route, est recueillie par deux hommes, Louis Delage, éleveur de chevaux, et Marcucci.
1975 : « Section spéciale » de Costa-Gavras : Lucien Sampaix
1941. Suite à l’assassinat d’un officier allemand par un jeune militant communiste, Pierre Pucheu, le ministre de l’Intérieur auquel les pleins pouvoirs viennent d’être attribués, tente de faire voter une loi d’exception pour juger six autres militants...
1976 : Le Bon et les Méchants de Claude Lelouch : Bruno
1976 : « L’Alpagueur » de Philippe Labro : l’Épervier
1977 : « Le Convoi de la peur (Sorcerer) » de William Friedkin
Trois hommes sont amenés à fuir leur pays pour des motifs divers. Manzon, banquier à Paris, risque la prison pour cause de spéculation. Scanlon, minable escroc new-yorkais, est recherché par des truands, la police est aux trousses de Kassem, terroriste arabe. On les retrouve tous les trois gagnant péniblement leur vie en travaillant comme ouvriers dans une raffinerie de pétrole au fin fond de l’Amérique du Sud. Repaire des damnés de la terre, le petit village où ils vivent est un insalubre et sordide bidonville. Ils ne tardent pas à vouloir quitter cet enfer. Mais une importante somme d’argent, qu’ils ne possèdent naturellement pas, leur est nécessaire pour y parvenir..
1978 : L’Ordre et la sécurité du monde de Claude d’Anna : Lucas Richter
1978 : « Une histoire simple » de Claude Sautet : Georges
Divorcée et mère d’un adolescent, Marie a décidé de ne pas garder l’enfant qu’elle attend de Serge, son amant, dont elle souhaite se détacher. Parallèlement à ses propres difficultés, on découvre les soucis et les drames de ses amis — tel le suicide de Jérôme, menacé de licenciement.Marie se rapprochera de son ancien mari Georges, et aura de lui un second enfant. Elle décide de le garder et l’assumera seule.
1979 : On efface tout de Pascal Vidal : Claude Raisman
1980 : « La Légion saute sur Kolwezi » de Raoul Coutard : Pierre Delbart
1980 : Même les mômes ont du vague à l’âme de Jean-Louis Daniel : Morton
1980 : Anthracite d’Édouard Niermans : le préfet des études
1981 : Une robe noire pour un tueur de José Giovanni : Alain Rivière
1981 : La Puce et le Privé de Roger Kay : Valentin « Val » Brosse
1981 : Aimée de Joël Farges : Carl Freyer
1982 : « Espion, lève-toi » de Yves Boisset : Richard
Sébastien Grenier, directeur d’une société fiduciaire à Zurich depuis une dizaine d’années, vit avec Anna Gretz, une enseignante d’origine allemande. Grenier, jadis membre du SDECE, le service de renseignements français, reste un espion « en sommeil ». Un certain Chance, qui dit être un envoyé de Paris, lui demande un jour d’enquêter sur des attentats revendiqués par les Brigades populaires. Grenier, qui se méfie de Chance, apprend que tous ceux qui l’ont approché de près ou de loin sont morts. Un dénommé Richard, qui affirme être le véritable émissaire français, soutient alors à Grenier que Chance est un membre du KGB. Grenier comprend qu’il doit faire face à une terrible machination...
1982 : « Josepha » de Christopher Frank : Régis Duchemin
Michel et Josepha sont des comédiens abonnés aux seconds rôles, ils ne se produisent que dans de petits théâtres dont les pièces à l’affiche ne font pas recette. Ils gagnent péniblement de quoi vivre. Mais la passion qu’ils vouent à leur métier ainsi que leur amour les aident à surmonter les difficultés. Cependant, un jour, Josepha découvre que Michel a eu une liaison avec une autre femme et ce fragile équilibre est remis en cause.
1983 : Le Marquis de Sade de Patrick Antoine (vidéo) : marquis de Sade
1983 : « Le Prix du danger » de Yves Boisset : Antoine Chirex
Dans un futur proche, un jeu télévisé intitulé Le Prix du danger fait fureur. Les règles sont simples : un homme doit parvenir à rejoindre un endroit secret, en échappant à cinq traqueurs chargés de le tuer. Si le candidat gagne, il se voit attribuer la somme de 1 million de dollars, ce qui n’est encore jamais arrivé... Le tout se déroule en pleine ville, filmé et retransmis en direct sur la chaîne de télévision CTV. François Jacquemard, un jeune chômeur, veut sortir de son quotidien morose et malgré les réticences de sa compagne, Marianne, décide de participer au jeu.
1983 : Effraction de Daniel Duval : Pierre
1983 : « Un jeu brutal » de Jean-Claude Brisseau : Christian Tessier
Un célèbre biologiste perturbé commet plusieurs meurtres de fillettes.
1984 : Le Livre de Marie d’Anne-Marie Miéville (court-métrage) : le Père
1984 : À coups de crosse (Fanny Pelopaja) de Vicente Aranda : Andrés
1984 : Le Matelot 512 de René Allio : le commandant Roger
1985 : Derborence de Francis Reusser : Séraphin
1985 : Le Transfuge de Philippe Lefebvre : Bernard Corain
1986 : « Tenue de soirée » de Bertrand Blier : l’amant
Antoine (Michel Blanc) et Monique (Miou-Miou) forment un couple à la dérive, malgré l’amour qu’Antoine porte à Monique. Un soir alors qu’ils se trouvent dans un bal, elle houspille violemment son compagnon en lui reprochant sa situation désastreuse : ceux-ci en sont effectivement réduits à vivre été comme hiver dans une caravane vétuste.
Un inconnu nommé Bob (Gérard Depardieu) assiste à la scène et intervient inopinément en giflant Monique tout en prenant la défense d’Antoine, puis en lui jetant une liasse de billets de banque. Devant le bagou et le charisme de cet homme, le couple accepte de le suivre dans le cambriolage de maisons bourgeoises. Un trio se met alors en place et Bob semble plus intéressé par Antoine que par Monique. Cette dernière voyant son niveau de vie augmenter grâce à la présence de Bob, encourage même Antoine à céder aux sollicitations de ce « mastodonte » qui souhaite entreprendre une relation homosexuelle avec lui.
Antoine finit par céder à ses avances… mais il perd Monique qui sera peu après, « vendue » par Bob à un proxénète du nom de Pedro (Michel Creton). Bob domine et manipule Antoine puis le pousse à se travestir. Mais leur relation se dégrade rapidement, notamment du fait des infidélités de Bob et Antoine en arrive à le menacer puis à le blesser avec un revolver. Ils retrouvent par la suite Monique et, dans la scène finale, le trio gagne sa vie en se prostituant, les deux hommes devenant tous deux travestis.
1987 : Falsch de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne : Joe
1988 : Adieu je t’aime de Claude Bernard-Aubert : Michel Dupré
1988 : « De bruit et de fureur » de Jean-Claude Brisseau : Marcel
1989 : « L’Union sacrée » d’Alexandre Arcady : Joulin
En 1988, Simon Atlan, policier de la brigade des stupéfiants et juif pied-noir est à Sète pour arraisonner un cargo dont l’équipage et le capitaine sont des trafiquants de drogue et d’armes. Parmi eux, Karim de confession musulmane, se révèle en fait être un policier qui était en mission d’infiltration. La rencontre entre les deux hommes est plutôt houleuse.
De retour à Paris, Karim reçoit les excuses du commissaire Joulin, le supérieur de Simon Atlan. Il postule à la brigade des stupéfiants et a ainsi pour nouvel associé Simon Atlan. Leur mission : démanteler un réseau de cocaïne très pure qui se répand dans les lycées parisiens.
Karim et Simon sont obligés de travailler ensemble, malgré leur mésentente et des convictions religieuses antagonistes. Très vite, Simon découvre que son partenaire n’est pas un policier mais un membre de la DGSE, et que derrière le réseau de drogue sur lequel ils enquêtent se cachent des islamistes radicalisés missionnés par un pays du Moyen-Orient dont un des diplomates, un certain Ali Radjani, sous couvert de son immunité diplomatique, recueille des marginaux immigrés clandestins qu’il nourrit, loge, blanchit, et à qui il bourre le crâne de discours djihadistes violents dans le but de les fanatiser.
1989 : « Noce blanche » de Jean-Claude Brisseau : François Hainaut
1990 : « Tumultes » de Bertrand Van Effenterre : le père
1991 : Money de Steven Hilliard Stern : Marc Lavater
1991 : Atto di dolore de Pasquale Squitieri : Armando
1992 : Un vampire au paradis d’Abdelkrim Bahloul : Antoine Belfond
1993 : Taxi de nuit de Serge Leroy : Silver, le taxi
2000 : « Sous le sable » de François Ozon : Jean Drillon
2001 : « Mon père, il m’a sauvé la vie » de José Giovanni : Joe
2003 : Là-haut, un roi au-dessus des nuages de Pierre Schoendoerffer : le colonel