THEODORA IMPERATRICE DE BYZANCE
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Riccardo Freda
Scénario : Claude Accursi, André-Paul Antoine, Ranieri Cochetti, Riccardo Freda et René Wheeler
Production : Lux Film et Lux Compagnie Cinématographique de France
Musique : Renzo Rossellini
Directeur de la photographie : Rodolfo Lombardi (it)
Costumes : Veniero Colasanti
Montage : Mario Serandrei
Tournage : S.A.F.A. Studios à Rome
Pays de production : Italie _ France
Durée : 91 minutes
Genre : Péplum
Dates de sortie :
- France : 2 juillet 1954
- Italie : 29 septembre 1954
SYNOPSIS
Au vie siècle, l’empereur Justinien se promène incognito dans les rues de Constantinople lorsqu’il fait la connaissance d’une danseuse nommée Théodora. Séduit par sa beauté, il lui offre un pendentif mais elle disparaît en emportant celui-ci.
Peu après, Théodora est arrêtée. Accusée de vol, elle comparaît devant un tribunal présidé par Justinien lui-même. Ce dernier la condamne lourdement mais Thédora parvient à s’échapper et à se réfugier chez son fiancé Arcal, qui est coureur de char. Bien décidée à prouver sa valeur, elle prend la place d’Arcal lors de la grande course de chars annuelle entre les Verts (représentants du peuples) et les Bleus (représentants de la noblesse). Au terme d’une course spectaculaire, elle remporte la victoire, devançant de peu l’empereur Justinien. Peu après, Justinien et Théodora se marient.
Devenue impératrice, la jeune femme défend les intérêts du peuple. Très vite, elle s’oppose à l’aristocratie et aux généraux, hostiles aux réformes qu’elle inspire à Justinien. Tout cela ne plaît pas en particulier au préfet du prétoire Jean de Cappadoce et à Andres. Ces derniers décident alors d’organiser un soulèvement populaire afin de remettre les choses à leur place.
DISTRIBUTION
Gianna Maria Canale (VF : Camille Fournier) : Théodora
Georges Marchal (VF : lui-même) : Justinien
Renato Baldini : Arcas
Henri Guisol (VF : lui-même) : Jean de Cappadoce
Irène Papas (VF : Denise Bosc) : Saida, sœur de Théodora
Nerio Bernardi (VF : Pierre Morin) : Bélisaire
Carlo Sposito (it) : Scarpios
Olga Solbelli (VF : Lita Recio) : Egina, mère de Théodora
Alessandro Fersen (it) : l’évêque
Roger Pigaut (VF : lui-même) : Andres
Loris Gizzi : Smirnos, le sénateur
Giovanni Fagioli (VF : Jacques Thébault) : le greffier du tribunal
Mario Siletti (VF : Richard Francoeur) : le magistrat
Michele Riccardini : le geôlier
Armando Annuale (it) (VF : Paul Ville) : le marchand de sandales
Piero Capanna : un citoyen
Oscar Andriani (it) : le défenseur de Scarpios
Umberto Silvestri : le bourreau
CRITIQUES DU FILM
La figure historique de Théodora avait déjà connu plusieurs fois le grand écran au temps du muet avec Théodora en 1909 réalisé par Ernesto Maria Pasquali, Théodora en 1912, un film français réalisé par Henri Pouctal, d’après la pièce de Victorien Sardou et enfin Théodora en 1921, réalisé par Leopoldo Carlucci, toujours d’après Victorien Sardou. En 1968, Robert Siodmak réalisera « Pour la conquête de Rome I » avec Sylva Koscina dans le rôle de Théodora.
Ce film historique fut précurseur de la grande vague du péplum italien, avec Spartacus du même réalisateur. Mais contrairement à Spartacus tourné en noir et blanc, ce film là sera tourné en couleurs. Son budget important permit une reconstitution historique soignée.
En général les péplums n’accordent qu’une place secondaire aux femmes, contrairement à ce film qui retrace la vie d’une femme émancipée qui n’hésite pas à assouvir sa passion de la vitesse dans des courses de chars violentes et spécifiquement masculines.
Dans le Guide des films de Jean Tulard, il est dit : « Film avant tout spectaculaire et fait avec maîtrise, ce qui confère à l’ensemble de l’œuvre une qualité indéniable9 ».
Michele Lupo réutilisera la fameuse course de chars dans son film « Le Retour des titans » en 1963.
Bon film d’aventures historiques, qui retrace à peu près la vie de Théodora, qui deviendra impératrice à Byzance, étant aimé de l’Empereur Justinien. (An 500).
Belle reconstitution historique pour l’époque (1954), avec de nombreux et grandioses décors, monuments et population. Une course de char digne de Ben Hur. Les acteurs ne déparent pas dans l’ensemble, Georges Marchal fait un Justinien crédible. Il y a de l’action et des intrigues, et de l’amour aussi. Bien réalisé techniquement, le scénario est un peu faible (trahison), les couleurs sont bien utilisées ainsi que les costumes. Un beau divertissement (pour l’époque)