Mardi 4 mai 2022, Cultures & Cinémas organisait en liaison avec le Centre des Monuments Historique, une conférence sur « Le vélo au cinéma ».
De la draisienne montée par Buster Keaton dans « Our Hospitality »
Au Vélo de la liberté de « Wajda » de H.Al-Mansour. Qui a donné au vélo la couleur verte, couleur bénéfique pour les musulmans
Guy Reynaud, historien du cinéma nous a conduit à vélo à travers les différentes prises en compte de ce moyen de locomotion par les réalisateurs.
Après la première apparition du vélo au cinéma avec « La sortie des usines Lumière », le vélo a été présent dans de nombreux films.
Tantôt support de l’intrigue, tantôt objet du scénario, le vélo revêt plusieurs formes :
le Vélo social avec « Le voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica
le « Vélo satirique » avec « Parpaillon » de Luc Mollet. Rien d’étonnant pour ce complice de Alfred Jarry admirateur du vélo, de la bonne bouffe et de la littérature.
le Vélo comique avec « Jour de fête » de Jacques Tati
Inutile d’en dire plus , les images parlent d’elle-même
le Vélo politique avec « Mort d’un cycliste » de Juan Antonio Bardem . Suite à la sortie de ce film le réalisateur rencontrera plusieurs difficultés . Ce film a été jugé comme étant trop engagé. Le vélo et le ciclyste ne valait pas la peine que la haute société soit inquiété par un accident.
le Vélo compassionnel avec « Le Gamin au vélo » des Frères Dardenne. Histoire d’un garçon orphelin de mère qui voit son seul bien (un vélo) être vendu par son père dont il n’a plus de nouvelles, pour financer une affaire. Cécil de France une voisine va racheter ce vélo, lui donnant ainsi que la vie n’est pas peuplée que par des salauds.
le Vélo amoureux de « Jules et Jim » de Truffaut.
Truffaut dans une mise en scène remarquable propose la scène de la promeande en vélo faite par Jeanne Moreau et ses trois protagonistes où la place de chacun sur la route correspond au degré d’amour que la comédienne éprouve pour chacun.
Le Vélo sportif avec le film « Le Vélo de Ghislain Lambert » de Philippe Harel. Dans ce film le réalisateur aidé par l’historien du cyclisme et scénariste Olivier Dazat, dénonce toutes les magouilles du monde du cyclisme professionnel.
Ont été aussi évoquées aussi les différentes formes de la bicyclette comme :
le tricycle que l’on voit dans « Shining » de Stanley Kubrick. Parcourant les couloirs désertés de l’hôtel, l’enfant avec son tricycle préfigure la scène de fin où la poursuite s’achève dans un labyrinthe de buis.
le Triporteur sujet principal du film éponyme,
le Tandem dans « Fric Frac » de Maurice Lehmann
jusqu’au Vélo Solex de Jacques Tati dans « Mon oncle »
Symbole de l la civilisation d’avant guerre face à la modernité galopante des années 60.