Date : Jeudi 17 octobre 2013
Lieu : Cinéma Voltaire
Synopsis : Yasmeen est placée dans une famille d’accueil depuis l’âge de trois mois, dix-sept années s’écoulent et des liens d’amour indéfectibles se tissent avec ses parents et ses frères et soeurs. Alors que Yasmeen est sur le point d’être adoptée, et d’être enfin reconnue officiellement comme un membre de sa famille, une femme se met à la harceler, prétextant qu’elle est sa mère...
Renseignement sur la réalisatrice :
Cheyenne Caron a réalisé plusieurs films avant " La Fille publique" . En 2005, elle obtient un succès d’emblée avec son premier long métrage : "Les écorchés", un drame évoquant les relations passionnées d’un couple. Ce film a obtenu le Prix du MEILLEUR FILM au Festival Rebelfest (Toronto - Canada 2005) . En 2010, elle réalise "Extase" , histoire mettant en scène une jeune fille tiraillée entre son désir de foi en Dieu et un flot incontrôlé de souvenirs, de rêves et de fantasmes... En 2011, elle tourne "Ne nous soumet pas à la tentation" présentant trois personnages, trois points de vue, trois mensonges... Ce film est récompensé au 25ème festival FilmFest (Braunschweig - Allemagne 2011) en obtenant le Prix KINEMA. En 2012, c’est " La fille publique" que nous projetons ce soir. Actuellement elle prépare deux long métrage : "Hadès" (en écriture) et "L’apôtre" en production. Le premier a pour sujet des crimes commis dans l’Ardèche par un homme dont l’écriture ressemble étrangement à celles des gendarmes. Le second s’étend sur les différences d’options religieuses dans une famille.
Abandonnée par ses parents à l’âge de trois mois, passant du centre de la DDASS aux familles d’accueil, Cheyenne Carron a dû se conformer à tous les modes de vie, affrontant la dure réalité de l’existence. Suite à des problèmes d’adaptation à l’école, elle découvre le cinéma à 16 ans, à travers Bresson, Kubrick et Pialat. Trois ans plus tard, elle monte à Paris et, après quelques petits boulots, elle se lance dans le cinéma. Bien qu’elle n’ait suivi aucune formation, elle sait que le septième art peut l’aider à s’exprimer.
Cheyenne Carron est née en 1976 à Valence. Avec "La fille publique" elle décide de parler de son histoire personnelle. Comme elle le confie dans une interview "J’ai pensé que mon parcours de vie était assez original pour en faire un film. C’est une manière d’imprimer ces années-là, quelque part. Je désirais laisser une trace de ma jeunesse. Une jeunesse, disons inhabituelle." Ainsi enfant abandonnée à 3 ans, elle considère "cet abandon comme la plus grande chance de ma vie. Je ne peux pas imaginer avoir d’autres frères et sœurs, et d’autres parents, que ceux que j’ai".
Critique : Télérama par Guillemette Odicino
Intense à certains moments, carrément relâché à d’autres, le film a pour grand mérite un emportement, une sauvagerie rares dans le cinéma français actuel.